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TEMPETE A L’UCAD : Maguette Sène tient bien son gouvernail

Il a été nommé à la tête du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) le 4 novembre 2020, avant de prendre fonction quelques jours plus tard. Et depuis lors, ça n’a pas été de tout repos pour Maguette Sène, arrivé dans un contexte difficile et politiquement chargé. Or on sait que l’université est une sorte de caisse de résonnance de toutes les tensions politiques qui agitent le pays. Mais l’administrateur civil connu pour sa pondération, son humilité et son sens du dialogue, a jusqu’ici réussi à garder son cap, malgré la forte tempête qui secoue le campus social depuis des semaines. Le dernier évènement en date est la bataille rangée entre des membres de deux associations d’étudiants (Kekenbdo et Ndef Leng), avec un mort d’homme et la volonté du Conseil restreint de l’Université de faire fermer le campus social. Une décision, qui une fois appliquée, allait être lourde de conséquences, pour le Coud, mais aussi et surtout pour les étudiants. Conscient de cela, Maguette Sène, son sens du dialogue en bandoulière, a su convaincre l’université de ne pas aller à cette extrémité et les étudiants de renoncer à cette violence aveugle et à œuvrer pour la paix et le calme dans le campus social et dans l’espace universitaire de manière générale. D’où l’entente dont les termes ont été notés dans le communiqué conjoint qu’il a publié avec le recteur vendredi dernier. Avant cela, il avait réussi, après la bataille rangée et pour éviter toute récidive, de réconcilier les deux camps. Non sans avoir fortement condamné l’escalade de violence. Mieux, il avait annoncé que des sanctions allaient être appliquées et que de tels actes ne seraient plus tolérés dans le campus social, quitte à saisir la justice contre les coupables. 

Un bon manager qui a imprimé très  tôt ses marques au Coud

Si le maire de Malikounda réussi à tenir bon son gouvernail au Coud, c’est parce que l’homme est un bon manager. Ce que les travailleurs du Coud ont très vite salué, en lui notifiant par une lettre, leur satisfaction et leur reconnaissance «pour la bonne tenue et la réussite du Conseil d’administration 2021» du Coud. En effet, lors de cette rencontre cruciale, le tout nouveau patron du Coud avait marqué les esprits par sa «démarche inclusive» sur les questions essentielles comme l’élaboration du budget, avec l’instauration d’un «débat d’orientation budgétaire» et son option de «placer l’étudiant au cœur des décisions et préoccupations» du Coud». «Votre brillante prestation à l’occasion de la dernière session du Conseil d’administration ne saurait nous laisser indifférente, en notre qualité de représentants des travailleurs», écrivait le Secrétaire général du Sutas. Et Aliou Faye d’ajouter que c’est avec l’arrivée du Dg Maguette Sène, que «des points essentiels qui ont été renvoyés à plusieurs reprises ont été inscrits à l’ordre du jour et discutés par le Conseil d’administration». Le Syndicat a aussi salué la proposition d’un nouveau règlement intérieur faite par Maguette Sène et qui a été «validé sans difficulté», ainsi que la mise en place d’une coopérative d’habitat des travailleurs. Tout comme il a magnifié sa «volonté de transparence».  Pour le patron du Sutas, «toutes ces nouveautés (qu’il a amenées) sont motivées par une volonté ferme et sincère de hisser le Coud à la dimension des attentes des étudiants et des travailleurs». 

Du côté des étudiants, à travers leurs amicales, les qualités humaines et de manager du nouveau patron du Coud sont aussi saluées. 

Des qualités de manager reconnues aussi à la Direction du matériel et du transit de l’administratif (Dmta) qu’il a quitté pour le Coud et qu’il a eu à révolutionner, avec son programme «Dmta du furtur». Un programme qui a changé le cadre physique (nouveaux bâtiments) et renforcer les missions et actions de la structure (mise en place de diverses réformes et d’un centre de formation des comptables, …). Dès lors, les étudiants peuvent espérer, avec son avènement, beaucoup d’innovations et d’initiatives qui vont rendre le campus social encore plus vivable. 

La Rédaction