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BOUROFAYE-BAÏNOUCK : « Un règlement de comptes entre coupeurs de bois et autochtones » selon Aly Haidar

La tuerie de Bourofaye-Baïnouck, survenue samedi dernier dans la région de Ziguinchor, ayant occasionné 13 morts et 7 blessés, n’est pas liée à l’affaire de la Casamance. En effet, a en croire Ali Haïdar sur les ondes de la Rfm, elle ressemble plus à un règlement de compte entre coupeurs de bois et populations autochtones qui disent vouloir protéger leur forêt. « ça fait très longtemps qu’il y a des grandes zones qui sont contrôlées par les forces du Mfdc. Aujourd’hui il y a une réelle accalmie. Cette affaire là n’est pas une affaire casamançaise. C’est une affaire de trafiquants qui ont rencontré des populations exaspérées.

Et je rappelle qu’il y a des communiqués du Mfdc (Mouvement des forces démocratiques de la Casamance : Ndlr) dans lesquels ils ont dit qu’ils interdisaient de couper le bois chez eux. Ils sont malins parce qu’ils se disent mais il n’y a plus de foret pour se cacher », a noté l’ancien ministre de l’Environnement intervenu sur les ondes de la Rfm. Et Ali Haïdar d’ajouter : « il y a aussi un camion qui a été brûlé par eux quand il y a eu mort d’homme. Donc, ils ont donné des signes. Quand vous rentrez dans une zone contrôlée par des gens, il faut leur autorisation. Et en plus, cette histoire, elle est d’autant plus dramatique.

Je suis désolé de ce qui s’est passé mais, ces populations étaient en train de garder la forêt. Un trafiquant a porté plainte contre eux. Et ils se sont retrouvés en prison. Et quand ils sont sortis de prison, ils ont dit « bon, maintenant on va régler nos comptes nous-mêmes. Et ils l’ont fait. Je rappelle que le même cas s’est passé à Médina Yoro Foula et aujourd’hui encore des jeunes sont dans la prison de Kolda. Parce qu’ils essayaient de défendre leur forêt ».

Face à cette situation, le défenseur de la nature estime que l’Etat doit prendre la chose en main. « Il faut que notre armée prenne ces choses-là en main. Il faut que le ministère de l’Intérieur prenne ces choses-là en main. Parce que tout simplement, ils ont les moyens d’être présent sur le terrain. Ce ne sont pas les Eaux et forêts. Le ministère de l’Environnement ne représente qu’un pour cent du budget national », a soutenu Ali Haïdar.

 

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