GALÈRE DES ETUDIANTS A L’UCAD : Sonko accuse le régime
Le leader de PASTEF Ousmane Sonko a réagi à la double mesure de fermeture du campus social et de suspension des amicales de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Ousmane Sonko soutient sans ambages que la fermeture du campus social de l’UCAD va «compromettre d’avantage les chances et la situation terrible des étudiants longtemps abandonnés à eux-mêmes ». Le leader du parti PASTEF s’est exprimé sur cette actualité dans une déclaration postée sur sa page Facebook et visitée par « L’Info ».
«Oui à la régulation et à la règlementation des universités qui doivent absolument demeurer des espaces de savoir, de paix et de quiétude, mais je dis non à la fermeture du campus social qui compromettrait davantage la situation et les chances d’une jeunesse déjà trop abandonnée et sacrifiée, alors que le premier semestre n’est même pas bouclé», a indiqué clairement Sonko.
Il considère les étudiants comme des « victimes d’un système incompétent, corrompu». «Les gouvernements continuent à vendanger les intérêts nationaux aux étrangers, à entretenir un système d’escroquerie sur les deniers et biens publics, à dilapider l’argent public dans des rassemblements politiques farfelus et à mentir à cette jeunesse par des promesses chimériques d’emplois », a constaté pour le déplorer, l’ancien candidat à la présidentielle de 2019.
«La première violence ce sont les conditions d’études et d’existence inhumaines dans les amphithéâtres et les campus, tellement bondés qu’il faut faire des coudes pour assister aux cours, pour se loger (jusqu’à 10 étudiants par chambre), ou suivre une longue queue pour se restaurer», a fustigé encore Ousmane Sonko, ancien étudiant, diplômé de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Dans la même veine, il a dénoncé les retards fréquents dans le paiement des bourses. «La deuxième violence, c’est le retard apporté au paiement de leurs bourses d’études», a encore critiqué le chef de file des Pastéfiens, estimant que la bourse est «vitale pour l’écrasante majorité d’entre eux, souvent issus de milieux assez modestes».
Pour Sonko toujours, la «troisième violence», qu’endurent les étudiants «la brimade disproportionnée» qu’ils subissent, à chaque fois qu’ils veulent manifester contre ces traitements déshonorants infligés par leurs propres gouvernants, avec son lot de blessés, d’arrestations et, quelques fois, de morts d’étudiants jamais élucidés.
Enfin, pour l’ancien Inspecteur des Impôts et domaines «l’étudiant sénégalais est moralement torturé par l’absence d’horizon, toujours tenaillé par le doute, voire le scepticisme d’un présent difficile et d’un lendemain sans perspective aucune de trouver un travail».
Aissatou Mbène COULIBALY