PRESIDENTIELLE 2019: Idrissa Seck candidat de Manko?
A un peu plus d’un an de l’élection présidentielle prévue en 2019, les différents états-majors politiques aiguisent leurs armes. Si du côté du pouvoir, on se prépare déjà pour une réélection du Président Macky Sall au premier tour, les principales forces de l’opposition sont en train de se chercher. Du moins, certains adversaires potentiels du président de la République sont enlisés dans des affaires politico-judiciaires hypothéquant leur participation à ce scrutin présidentiel. Karim Wade frappé d’une condamnation ferme de six ans de prison avant d’être gracié se trouve aujourd’hui en exil à Doha. L’élan du maire de la capitale, Khalifa Sall a été stoppé par le dossier de la caisse d’avance de la ville de Dakar. Il est poursuivi actuellement pour détournement présumé de 1,8 milliard de F Cfa. En attendant de connaitre la suite de ce feuilleton politico-judiciaire, il reste évident que ce procès risque de handicaper le député de maire de Dakar par rapport à cette échéance électorale.
Aujourd’hui tous les yeux sont rivés vers Idrissa Seck. Et tout porte à croire que le président du Conseil départemental de Thiès sera le plan B de « Mankoo Taxawu Senegaal » dont Khalifa Sall était la tête de liste lors des élections législatives du 30 juillet 2017. Hier lors du deuxième renvoi du procès de Khalifa Sall, un de ses lieutenants en l’occurrence Bamba Fall a soutenu face à la presse que le Président Idrissa Seck incarne désormais la famille de « Mankoo Taxawu Senegaal ». « Nous sommes derrière lui. Nous le soutenons. Nous l’aimons aussi », a laissé entendre le maire de Médina. On se rappelle également ses propos tenus le 14 décembre dernier lors du premier renvoi du procès du responsable socialiste et maire de la ville de Dakar. Bamba Fall disait : « Ils veulent sacrifier un adversaire politique (Ndlr : Khalifa Sall) mais nous n’allons pas l’accepter. Nous avons déjà déposé une caution mais ils l’ont refusée. Ils ne veulent pas aller au deuxième tour lors des prochaines présidentielles raison pour laquelle ils font toutes ces magouilles. Mais nous irons jusqu’au bout car nous avons un plan B ». Ce qui laisse entrevoir que par la force des choses, ce plan de substitution pourrait bien être l’ancien premier ministre d’Abdoulaye Wade.