MAGAL 2019 : Plusieurs quartiers ont soif, d’autres sont sous les eaux
A moins de 72 heures de la célébration du départ d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur du mouridisme, la ville sainte de Touba présente deux visages contradictoires sur le plan de l’eau.
Si dans certains quartiers comme Janatou Makhwa, fief des thiantacounes, l’eau se fait rare, selon les témoignages de plusieurs habitants interrogées, ailleurs comme à Keur Niang, un quartier périphérique de la commune de Touba, beaucoup de maisons sont sous les eaux, à la suite des fortes pluies tombées ce weekend dans la cité religieuse, en proie depuis belle lurette à des inondations récurrentes, du fait d’un déficit d’assainissement.
La capitale du mouridisme compte près de 29 forages qui assurent l’approvisionnement quotidien en eau potable de prés d’un million d’habitats permanents auxquels viennent s’ajoutent 2 à 3 millions de pèlerins.
Par conséquent, avec la forte demande durant la semaine du Magal, des dysfonctionnements fréquents sont notés dans la distribution de l’eau. Surtout que cette année, le Grand Magal se tient dans une période de forte canicule pendant laquelle la demande en eau est décuplée.
Souvent pour soulager les populations de la pénurie d’eau des camions citernes sont envoyés dans les quartiers. Le même dispositif a été reconduit, cette année, mais une efficacité moindre.
La ville sainte de Touba n’est pas dans le périmètre d’affermage de la Société nationale des eaux. L’eau y est gratuite depuis toujours.
La célébration du Grand Magal de Touba est prévue, ce jeudi 17 octobre 2019.
Chaque année, des millions de fidèles rallient la ville sainte de Touba.
Dors et déjà la cité religieuse commence à refuser du monde.
( Toutinfo.net )