SUITE A LA PLUIE DU JEUDI MATIN : Sale temps sur Dakar et sa banlieue
Dakar et sa banlieue se sont réveillées hier, jeudi 22 août 2019, les pieds dans l’eau. Des pluies torrentielles se sont abattues sur la ville. L’eau a pris possession des bas quartiers de la capitale. Routes inondées, de nombreux axes impraticables et des maisons sous les eaux. «L’As» fait la cartographie des multiples dégâts causés par la pluie.
Des Dakarois ont vécu hier le calvaire à cause des fortes pluies enregistrées par la capitale. Certains se sont réveillés avec des maisons inondées. Dans certains quartiers de Dakar, les populations ont eu beaucoup de mal à vaquer à leurs occupations à cause de l’impraticabilité des routes et des dégâts multiples causés par les précipitations. A la Cité des Eaux, il est 8h. Cette route très fréquentée est impraticable. Ici, c’est la bousculade entre piétons et automobilistes. Les conducteurs de taxi profitent de cette situation pour gonfler leurs tarifs. Ce qui met les nombreux clients trouvés sur place dans une colère noire. «Rien que pour arriver à l’heure au travail, nous sommes obligés de payer 5.000 Fcfa là où on s’acquitter de 2.500 Fcfa. C’est vraiment désolant. Nous avons tous prié pour que la pluie tombe, et voilà le résultat. Quoi qu’il en soit, on remet tout entre les mains d’Allah. Mais c’est une situation désastreuse pour nous», se plaint une dame en s’essuyant le front avec son foulard. Dans les arrêts de bus, des dizaines de voyageurs, trempés par la pluie, attendent anxieusement les différentes lignes devant les conduire vers leurs destinations. Sur les trottoirs transformés en garages, des taxis et des camions sont presque engloutis par les eaux de pluie. Dans la rue, des enfants, totalement insouciants, jouent dans l’eau. Non loin de là, des vendeurs de fruits affichent la mine des mauvais jours et font l’inventaire de leurs produits abimés. Un tour à Ouakam, aux Parcelles Assainies, à Mermoz, Sacré-Cœur et Grand Yoff, permet de constater le même spectacle. Dans ces quartiers, les dégâts sont nombreux. Au centre-ville, les eaux ont envahi le rond point de la Rts. A quelques mètres de là, on nous signale que le canal de la Gueule Tapée et le tunnel de Soumbédioune se trouvent dans un piteux état. Des véhicules qui ont emprunté cet ouvrage y sont restés coincés pendant de longues minutes à cause de la grande quantité d’eau enregistrée par le tunnel. Mêmes les automobilistes ont été obligés de patauger. C’est le cas d’un minibus Tata qui a presque été englouti par les eaux. Les choses ont failli tourner au drame, mais heureusement que les passagers ont tenté tant bien que mal de nager pour se tirer d’affaire. A souligner que la situation était en quelque sorte prévisible compte tenu des prévisions de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM) qui a annoncé des «manifestations pluvio-orageuses», la nuit d’avant et durant la journée du jeudi, sur la
quasi-totalité du territoire sénégalais.
( L’AS avec Toutinfo.net )