FAUX MÉDICAMENTS: Une valeur de 16,5 milliards Fcfa à un an, la Douane a saisi 150,5kgs d’amphétamine
Le Comité national de lutte contre les faux médicaments a organisé un forum sur la vente illicite des médicaments au Sénégal. Le but de cette rencontre de deux jours est de contribuer à la réduction de la mortalité et de la morbidité dues à la consommation des médicaments de la rue.
La vente et la consommation de faux médicaments constituent un problème majeur de santé publique aux conséquences désastreuses sur le plan sanitaire, sur le plan économique mais
aussi au niveau social. Au Sénégal, la circulation et la vente des faux médicaments demeurent une réalité. Elle touche toutes les régions du pays, même si
Diourbel est considérée, du fait de la position de Touba, comme la plaque tournante de ce trafic. Conscient de la gravité de la situation, l’Etat du Sénégal a mis place un Comité national de lutte contre les faux médicaments qui coordonne les différentes actions de lutte contre ces produits néfastes pour la
santé des populations. C’est dans ce cadre que le Comité national organise, avec l’appui d’Usaid/Usp, un forum sur la
vente illicite des faux médicaments. Rappelant la recrudescence des prises de faux médicaments, le responsable des relations extérieures du Comité national, Dr Mahine Ndiaye soutient que «l’Etat a créé cet organe pour se mettre en face des marchands de la mort. La sensibilisation est du coté de la population pour
qu’elle sache que ce qu’elle absorbe peut la nuire», dit-il. Selon Dr Mahine Ndiaye, Touba est devenue la plaque tournante
de la vente illicite de faux médicaments. «Les médicaments ne sont pas fabriqués à Touba, donc ils rentrent à Touba ; il faut
tarir la source. S’ils n’ont pas de quoi vendre, ils ne pourront plus vendre», souligne-t-il. Entre 2014 et 2015, la Douane
a saisi 150,5 kilogrammes d’amphétamine d’une valeur de 16,5 milliards de FCFA. De l’avis du président de l’Ordre des pharmaciens, Dr Amath Niang, on ne devrait même pas en être à l’étape de la sensibilisation. «Il suffit tout simplement d’appliquer la loi, parce qu’il n’y a que le pharmacien qui est autorisé à gérer le médicament. C’est un problème de ri-
gueur juridique et de texte. Il faut que l’autorité politique et l’Etat soient en phase par rapport à leurs obligations. On ne peut pas jouer avec la santé des populations. Le médicament n’est pas un produit banal. C’est une substance active qui agit sur l’organisme. L’Etat se doit d’organiser et d’encadrer cela», déclare-t-il. Dr Amath Niang est revenu sur la grâce accordée à
Mamadou Woury Diallo en exigeant qu’une chose de cette nature ne se répète plus jamais. «L’on a discuté très longuement avec le Président de la République qui a reconnu quand même qu’il a été abusé. Cela arrive et ce sont des choses qui ne vont plus jamais se produire.
Mamadou Woury Diallo n’était pas éligible», explique-t-il.
(Mame Diarra DIENG avec Toutinfo.net)