A la UneActualitéAfriqueEnvironnementSécuritéSociété

CONDUITE DU DIALOGUE NATIONAL: FAMARA IBRAHIMA SAGNA ET SERIGNE DIOP EN POLE POSITION

Deux ans après avoir été décrété «Journée du Dialogue National», le  28 mai devrait être célébré  pour la première fois  cette  année. Pour ce faire, le Président macky Sall veut une personnalité indépendante et consensuelle pour conduire les concertations nationales qui vont réunir toutes les forces vives de la nation


De nombreux observateurs de la scène  politique  sénégalaise s’étaient  déjà  fait  une  idée  du dialogue  national  organisé  le  28 mai 2016. Pour eux, l’unique but visé  à  travers  cela  était  d’élargir Karim  Wade  condamné  à l’époque  à  six  ans  de  prison  par la  Cour  de  répression  de  l’enrichissement illicite  (Crei).  Cet  argument  était  d’autant  plus soutenable que depuis lors, malgré  le  fait  d’avoir  décrété  le  28 mai,  journée  du  dialogue  national,  il  n’a  jamais  été  célébré.   Aujourd’hui,  le  chef  de  l’Etat  semble vouloir rectifier le tir.  Tout au moins,  il  en  donne  l’air  en  initiant  à  nouveau  les  concertations  nationales  qui  seront lancées  le  mardi  28  Mai  2019. Dans  un  communiqué  parvenu hier  à «L’As  »,  signé  par le ministre  d’Etat,  directeur  de  Cabinet politique  du  président  de  la  République,  Mahmoud  Saleh,  il  est indiqué que le Dialogue national constitue  une  exigence  démocratique  qui  engage  les  différentes  composantes  de  notre société.  Il  faut  souligner  que  ce dialogue  national  englobe  les concertations  sur  le  processus électoral  qui  se  tiennent  traditionnellement et qui regroupent les  acteurs du processus notamment la société civile  et  la  classe politique.  Ainsi  pour  cette concertation  politique,  il  est prévu  ce  matin  une  ultime  réunion  qui  va  se  pencher  sur  les termes  de  référence  afin  de  les valider  en  attendant  l’ouverture du Dialogue national le 28 mardi prochain  par  le  président  de  la République.  Celui-ci  va  ensuite passer  le  relais  à  une  personnalité  neutre et consensuelle qui va se  charger  d’organiser  et  de conduire  les  discussions  à  travers des commissions qui seront installées  à  l’issue  de  la  journée du  28  mai  prochain  et  qui  vont réunir  toutes  les  couches  sociales  et  politiques  sans  distinction.

Macky  Sall veut  une  personnalité  indépendante et consensuelle
Cela  étant,  dans  le communiqué  parvenu  à  la  Rédaction,  il  est  écrit  que  le  Président  Macky  Sall  souhaite  le choix  d’une  personnalité  indépendante  et  consensuelle  pour diriger  le  processus  du  dialogue national.  Dans le même esprit, le chef  de  l’Etat  exprime  sa  disposition  à  mettre  en  œuvre  les consensus  issus  de  cet  exercice important  dans  la  poursuite  de la  modernisation  de  notre  modèle  démocratique. 
FAMARA IBRAHIMA SAGNA ET SERIGNE DIOP EN POLE POSITION
Déjà,  des  noms  commencent  à circuler  concernant la personnalité  capable  de  mener  à  bien cette  mission.  Parmi  celles-ci,  il y  a  les  Pr  Aliou  Sall  et  Babacar Kanté  etc.  Mais  d’après  des sources  de  «L’As»,  Famara  Ibrahima Sagna et Serigne Diop sont fortement  pressentis.  Plusieurs fois  ministre et ancien Président du Conseil économique et social (Ces)  du  Sénégal  sous  la  Présidence  d’Abdou  Diouf,  Famara Ibrahima  Sagna  jouit  d’une grand  aura  tant  auprès  du  pouvoir  que du côté de l’opposition. Pour  la  petite  histoire,  il  a  joué par le passé un rôle majeur dans la  médiation  entre  Me  Abdoulaye  Wade  et  Abdou  Diouf.  Ce qui  avait  abouti  à  la  formation d’un  gouvernement  de  majorité présidentielle  le  7  avril  1991.  Le sieur  Sagna  est  également  très proche  du  président  du  Grand parti  Malick  Gakou  dont  il  est  le parrain, du Président Wade et de Moustapha Niass.  Dans l’ombre, il  joue un rôle de médiateur dans bien des conflits  qui auraient pu déboucher sur des crises.  Quant à  Serigne  Diop,  ministre  sous Diouf puis ministre d’Etat et médiateur  de  la  République  sous Abdoulaye  Wade,  il  a  été  également  annoncé  pour  piloter  le dialogue  national.  Joint  au  téléphone  par  «L’As»,  il  déclare  :  « C’est  vous  qui  me  l’apprenez.  Je ne  suis  pas  au  courant.  C’est  la première fois  que j’entends  parler  de  cela.    Tout  compte  fait,  le pouvoir  s’est  résolu  à  ne  pas  désigner la personne qui va diriger le  dialogue  national  en  laissant le  choix  aux  autres  acteurs  du dialogue  national. 

( S.B. DIALLO avec Toutinfo.net )