REQUETE SUR L’INVALIDATION DE LEURS CANDIDATURES: Khalifa Sall débouté, Karim Wade fixé le 4 mars
Les deux candidats recalés à l’élection présidentielle du 24 février, Khalifa Sall et Karim Meissa Wade, n’ont pas obtenu gain de cause devant la Cour de justice de la Cedeao. Dans son délibéré rendu hier jeudi 21 février, la juridiction sous régionale a rejeté les demandes du premier cité et rabattu le délibéré au 4 mars pour le second, donc après les joutes électorales, objet des requêtes.
C’est définitif. L’ancien maire de Dakar qui avait saisi la Cour de Justice de la Cedeao pour pouvoir être candidat et voter à l’élection présidentielle du 24 Février a été débouté sur toutes ses demandes, hier, jeudi 21 Février, à trois jours des échéances électorales. Condamné à 5 ans de prison ferme pour détournement de 1,8 Milliard de Fcfa de la caisse d’avance de la Mairie de Dakar, il avait estimé que la décision de confirmation de sa peine rendue par la Cour suprême n’était pas définitive à cause du rabat d’arrêt déposé par ses conseils. Saisie d’une procédure accélérée avec des demandes de mesures conservatoires, la Cour Suprême a finalement donné raison à l’Etat du Sénégal. A la sortie de l’audience, Me Papa Moussa Felix Sow, un des conseils de l’Etat du Sénégal, joint au téléphone a été bref : «Nous sommes satisfaits, c’est la paix pour tout le monde». Me Baboucar Cissé, également avocat de l’Etat du Sénégal, ne cache pas sa satisfaction : «je t’avais dit une fois que Khalifa Sall n’est ni électeur ni éligible». La défense de l’ancien Maire, note le conseil, souhaitait que la Cour s’immisce dans le fonctionnement des institutions sénégalaises et reporte le scrutin, valide sa candidature, ce qui contredirait le conseil constitutionnel. Je savais que c’était impossible. Mais non seulement, la Cour a rejeté toutes leurs demandes comme étant mal fondées, mais elle est allée plus loin en disant que le rabat d’arrêt n’était pas suspensif et, dès que la décision du 3 janvier a été rendue, la condamnation de Khalifa Sall était définitive». En guise de rappel, dans ses trois requêtes Khalifa Sall avait demandé, à défaut d’une suspension du processus électoral jusqu’à la décision de la Cedeao, que la Cour ordonne le report de la date des élections avec la mise en place d’un système transparent et démocratique qui respecte le droit de tout citoyen d’être candidat à une fonction élective. Si tout cela était refusé, la défense de Khalifa Sall souhaitait un référendum sous la supervision d’un organe autonome, indépendantet impartial. Pour Karim Wade,
le renvoi du délibéré au 4 mars signifie qu’il «est absolument hors circuit pour la présidentielle, puisque le scrutin est prévu pour le 24 Février. Il n’a qu’à se préparer pour 2024», a commenté Me Baboucar Cissé.
( Hadja Diaw GAYE )