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VALENT-ILS QUE L’ON MEURE ?

« Mourir pour des idées, l’idée est excellente, moi, je trouve heureux de ne l’avoir pas eue », chantait Georges Brassens. A fortiori pour des hommes  sans idées. Nous aimons nous glorifier d’être les leaders de la démocratie africaineet aimons  aussi nous targuer deconnaître depuis des lustres des élections. N’oublions pas les morts depuis 70 années de  politique  sénégalaise exacerbée depuis par l’acuité des combats d’autant plus que ceux-ci sont plutôtd estinés la carrière  personnelle   des  hommes  qui nous  demandent nos suffrages  pour l’étayer  matériellement parlant. N’oublions pas tout  de même qu’au  terme  d’un  combat  politique, le vice-président du Conseil Constitutionnel a été assassiné et que le doute subsiste encore  quant à ses commanditaires. Alors 3 morts en rase-campagne, quoi de nouveau sous le soleil sunugalien? Le ministre de l’Intérieur a décidé, mais un peu tard, que les caravanes des  candidats seraient dorénavant sécurisés par la police et la gendarmerie.  C’est heureux. Mais la question fut évoquée avant le début  de la campagne,  lorsqu’un ministre de la République se vanta dans les médias que ses « gros bras » étaient prêts et constitués pour aller au combat. Nul n’a pipé mot face cette dangereuse ineptie,  il n’en n’était,  c’est vrai,  pas à sa  première.  Il était  facile face à nos préoccupations,  de  consacrer 20 policiers par candidat etd’assurer une campagne à peu près tranquille.  Il a fallu des  morts pour enfin prendre  une décision  de bon  sens. Ce qui  pointe à tout le  moins une responsabilité  du ministre  de l’intérieur Aly NgouilleNdiaye. Mais le plus grave réside dans l’irresponsabilité des candidats eux-mêmes qui  n’ignorent pas que les voitures dans lesquelle sont  embarqué leurs  brutes épaisses qui leur servent d’agents de sécurité sont remplies de coupe-coupe et autres  objets contondants. Contrôlent-ils le niveau de savoir-faire de ces  hommes auxquels ondemande avant tout d’avoir des biceps et des muscles, plutôt quede montrer un certain quotient intellectuel. Disons qu’ils ont unmuscle dans le cerveau et deux cerveaux dans les  biceps, et cela suffira pour être  embauchés. Pourquoi ne condamne-t-on jamais les candidats dont la  sécurité a  causé des morts ?  Parce qu’ils sont irresponsables.  Pourquoi faut-il des morts pour  s’apercevoir que des policiers et des  gendarmes bien formés et dont c’est le métier valent mieux qu’une  bande  d’abrutis  sortis droit des arènes de lutte,  pour assurer la tranquillité et la sécurité  d’une campagne électorale.

( THIER avec Toutinfo.net )