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REJET DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL, APPEL A LA RESISTANCE: Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) traite le C.25 d’irresponsable

Dans un communiqué signé le 22 janvier, le Secrétariat exécutif permanent de Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) s’est offusqué de « l’acharnement » du C25 contre le Conseil constitutionnel (CC) et le Président Macky Sall. Pour les partisans de ce dernier, l’opposition est irresponsable en rejetant le Conseil constitutionnel et en appelant à l’insurrection.

L’état-major de BBY est monté hier au créneau pour défendre le chef de l’Etat et le Conseil constitutionnel, attaqués de toutes parts par l’opposition. Pour le Secrétariat permanent de la coalition présidentielle, il y a chez cette opposition une mauvaise foi et une misère intellectuelle. En effet, dit-il, l’inconséquence de cette opposition est manifeste. « Après avoir accepté les règles de l’examen du parrainage et s’être déployée pour le réussir, devant l’autorité judiciaire en charge de valider les candidatures conformes aux normes édictées ; après être allée jusqu’à la formulation de recours devant cette autorité, l’opposition se retourne contre celle-ci pour l’accuser de partialité, l’accabler d’injures et déchirer ses décisions largement motivées, sur la base du droit et en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la Constitution », a déploré le SEP de BBY. C’est à la fois manquer de fair-play et violer la légalité à partir de laquelle ils ont posé tous leurs actes, du début à la fin du processus du parrainage, lit-on dans le communiqué du SEP de BBY parvenu à « L’As ». Selon les responsables de la mouvance présidentielle, refuser celui-ci et vouloir se faire juge à la place du juge reconnu dans son rôle, dès le départ ; par cet acte, soulignent-ils, le C25 foule aux pieds la légalité républicaine et se met en porte à faux avec leur prétention à vouloir diriger ce pays, à prendre en main la destinée de près de 15 millions de sénégalais. Sur les accusations portées contre le chef de l’Etat de vouloir fomenter un coup d’Etat électoral, le pouvoir soutient que cette accusation n’est pas nouvelle et qu’elle est une amplification de celle qui a été construite depuis longtemps, depuis 2014, aux locales, réaffirmée en 2016, lors du referendum, réchauffée en 2017, aux dernières législatives. Poursuivant, il soutient que l’opposition radicale, celle qui s’agite aujourd’hui, a refusé de discuter des règles électorales, préférant boycotter toutes les rencontres avec le régime. Le SEP de BBY pense que s’il était possible de traficoter les élections, l’opposition n’aurait pas pu gagner Dakar, Kédougou, Mbacké, Touba, etc., lors des élections passées. « Comment et quand, peut-on dans tous les bureaux de vote, en présence de la Cena et des représentants des candidats de l’opposition, plus nombreux que ceux de la majorité, comment peut-on changer les résultats dépouillés devant tout le monde, les procès-verbaux signés et affichés devant chaque bureau, avant la remontée des résultats au niveau départemental », s’est interrogé le SEP de BBY. En vérité, poursuit-il, cette opposition-là est consciente de sa faiblesse face à la majorité au pouvoir et elle sait parfaitement qu’elle est incapable de battre le candidat Macky Sall.

Sur l’appel à l’insurrection et au coup d’Etat fait par l’opposition, la coalition BBY pense que ces propos sont irresponsables. Pour les membres du régime, ce sont des appels hypocrites au coup d’Etat militaire. Ainsi BBY, fidèle à son option pour la paix, dit condamner avec la dernière énergie ces déclarations incendiaires de l’opposition radicale et invite les populations, de quelque bord qu’elles se situent, à rejeter de tels appels à la violence. La coalition présidentielle demande de ce fait à tous, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, de rester mobilisés et vigilants, de faire confiance dans l’autorité et la fermeté de l’Etat à faire respecter l’ordre républicain pour préserver la paix et la sécurité des biens et des personnes. Non sans appeler à la raison ceux qui, dans l’opposition, sont encore soucieux de préserver la stabilité et la paix dans le pays. De même, les organisations de la société civile préoccupée par une telle situation doivent élever la voix contre ces appels à la violence, a indiqué le SEP de BBY.

( Seydina Bilal DIALLO )