APRÈS AVOIR BOYCOTTE LE CONGRES : Le PDS claque la porte de l’Internationale libérale
Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) ne fait plus partie de l’Internationale libérale, doctrine qu’il a réussi à implanter en Afrique. En lieu et place, le parti de Me Abdoulaye Wade appelle à la création d’une nouvelle organisation de libéraux, en juin 2019.
Le PDS ne digère toujours pas que l’Internationale Libérale fasse de l’APR de Macky Sall le représentant du libéralisme au Sénégal. Qualifiant cette démarche de « simplement par opportunisme du fait que ce parti est au pouvoir, alors qu’il a encore un statut d’observateur à l’Internationale Libérale », les partisans de Me Abdoulaye Wade ont claqué la porte, se demandant : « A quoi nous sert l’adhésion à l’Internationale Libérale (IL) ? »
Ainsi, ils appellent de leurs vœux la création d’une autre Internationale libérale. « En présence de tant de reniements des principes de base du libéralisme, le Parti Démocratique Sénégalais considérant que l’Internationale Libérale a failli à sa mission, a dévié de la voie du libéralisme invite les partis de l’Internationale Libérale, africains ou non africains, qui se réclament des valeurs fondamentales du libéralisme, à un congrès libéral que nous pourrions tenir en juin 2019, en vue de la création d’une nouvelle internationale plus authentique et respectueuse des valeurs cardinales qui fondent le libéralisme », lit-on dans le communiqué parvenu à notre rédaction et signé du secrétaire général adjoint du PDS, Oumar Sarr.
Ainsi, le parti de Wade rompt définitivement les amarres avec une structure où il a adhéré depuis 1974.
Le PDS ne manquent pas de griefs contre l’IL. « Ces dernières années, l’Internationale Libérale a assisté dans l’indifférence et sans la moindre réaction aux exactions de Macky Sall contre les libéraux et leur avocat jetés en prison, grâce à la soumission de certains magistrats, aux violations des droits les plus élémentaires des partis de l’opposition, par exemple en transformant le régime de liberté de marche introduite dans notre pays par le régime libéral en régime autoritaire d’autorisation », déplore-t-on dans le document.
Dans le même texte, le PDS accuse de tous les maux Macky Sall et son régime. « Le régime dictatorial de Macky Sall, en complicité avec les communistes, les socialistes, les maoïstes et les trotskystes, instaure une économie dirigée et administrée au détriment de la liberté d’entreprendre et d’échanger, pourchasse et met les libéraux en prison, surtout les jeunes qui protestent contre les violations des libertés par les multiples interdictions d’exercer leurs droits les plus élémentaires comme la liberté d’expression, le droit de réunion et de marche pacifique de protestation et qu’il livre à une justice instrumentalisée, un parti qui impose son propre système électoraux et exclut de fait l’opposition du contrôle contradictoire et effectif du processus électoral, de l’établissement des cartes d’électeurs et procède à la rétention abusive de millions de cartes d’électeurs, surtout des jeunes pour les empêcher de voter (1,2 million aux élections législatives de 2017) », liste la formation de Me Wade.
D’après ce parti, Macky Sall a supprimé le système libéral laissé en 2012 par Wade pour, à la place, instaurer au niveau des populations des bourses de nourriture et soins de santé afin d’acheter leur conscience et les amener à voter en sa faveur ruinant par ces pratiques avilissantes toutes les velléités d’indépendance de vote chez les populations.
Revenant sur les raisons de son boycott du congrés de l’Internationale libérale, en compagnie de Rewmi,le PDS indique que « l’APR de Macky Sall est un parti d’un cocktail sulfureux de socialisme, de marxisme et de maoïsme ».
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