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Gestion du fleuve Sénégal : Un spécialiste suggère un système capable d’assurer l’hydro électricité et l’irrigation

« Sécurité de l’eau pour une sécurité alimentaire en Afrique ».Tel est le thème introduit,  ce vendredi, lors de la session d’octobre de l’Académie nationale des sciences  et techniques du Sénégal (ANSTS).

Les ressources  en eau sont-elles suffisantes, au Sénégal? L’hydrologue, Boubacar Barry répond par l’affirmative. Mais, d’après cet expert mondialement reconnu de l’hydrologie, le défi qui se pose est celui de la gestion durable de l’eau, en Afrique et au Sénégal. A ce propos, il suggère le recours au système  Nexus  au lieu de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).

« Le Nexus se définit comme le point d’intersection entre  la sécurité hydrique, énergétique et agricole. Ce concept se fonde sur une compréhension approfondie des  interdépendances  entre  ces trois  usages », explique Boubacar Barry, un ancien de l’ISRA.

« Le Nexus est un concept défini par un processus d’allocation et d’utilisation des ressources en eau assurant la sécurité hydrique, énergétique et alimentaire d’une population en croissance au cours  d’une période caractérisée par un changement climatique, une transformation dans l’aménagement des territoires, une diversification économique », a-t-il poursuivi.

C’est la raison pour laquelle, il suggère l’utilisation du Nexus  qui est à ses yeux, « plus global et plus adapté à la gestion d’un bassin fluvial, tandis que le GIRE est limité ».

Ainsi, ce système appliqué au fleuve Sénégal partagé par trois pays (Mali, Mauritanie, Sénégal) permettra une gestion durable avec des usages multiples comme, l’irrigation et l’hydrogéologie.

Par ailleurs, Boubacar Barry a insisté sur le revers de l’irrigation au niveau de Rosso Sénégal avec une tendance à la salinisation des terres. Il espère que l’émissaire prévu dans le cadre du MCC permettra d’atténuer ce phénomène de salinisation au niveau de al Vallée du fleuve Sénégal.

Parlant des inondations récurrentes au Sénégal, l’hydrologue estime qu’elles  ne sont nullement liées au changement climatique, mais à l’action de l’homme, notamment avec l’urbanisation sauvage.

 

Les dernières données publiées  à l’occasion du récent  Forum mondiale de l’eau tenu à Rio de Janeiro au Brésil fait état d’un déficit hydrique global de 40% dès 2030.

En Afrique, malgré la présence du fleuve Congo qui est le plus grand bassin d’eau du monde, des tensions commencent à apparaître dans certains pays comme  le Cap vert, le Burkina Faso, le Nigéria et le Togo où les ressources souterraines  sont déjà fortement sollicitées.

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