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MOMAR CISS, MAIRE DE DE KEUR MOUSSEU: «Le manque de qualification professionnelle bloque la promotion de l’emploi local à l’aiBd»

Les populations riveraines n’ont eu de cesse de réclamer des emplois pour les jeunes au niveau de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD). Mais selon le maire de Keur Mousseu, Momar Ciss, la principale dif- ficulté réside dans le manque de formation des jeunes à des métiers bien précis. Il estime que le manque de qualifica- tion professionnelle des jeunes de la localité bloque la promotion de l’emploi local à l’AIBD.

«Nous avons de bonnes relations avec l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), mais ce qui bloque la promotion de l’emploi local au niveau de cette entreprise, c’est le manque de qualification des jeunes de la localité». Ces propos sont de Momar Ciss, maire de Keur Mousseu dont plusieurs villages sont impactés par l’AIBD. Il se trouve en fait que des voix se sont élevées pour soutenir que les jeunes de la localité ne sont pas pris en compte dans la distribution des emplois. Mais selon Momar Ciss, il faudrait d’abord qu’ils soient bien for- més dans des métiers précis. «C’est en ce moment-là qu’on pourrait plaider en leur faveur avec beaucoup d’arguments», dit-il avant de révéler que la commune va s’investir dans la formation professionnelle des jeunes, pour créer les conditions de leur intégration dans les projets. Le programme sera déroulé avec le concours du ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation, notamment avec l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ). Naturellement, des jeunes de la commune ont été casés à l’AIBD, mais il s’agit d’emplois précaires faute d’une bonne qualification professionnelle. Le maire de Keur Mousseu

a fait sa déclaration en marge de la cérémonie de remise de subventions au mouvement navétane de la commune. Des subventions qui sont destinées aux 38 associations sportives et culturelles (ASC) de la commune appartenant à deux zones de l’Organisme Départe- mental de Coordination des Activités de Vacances (ODCAV). Chaque ASC a reçu une enve- loppe de 100.000 Fcfa tandis que chaque zone a empoché la somme de 300.000 Fcfa en guise de subvention, soit un montant global de 4,6 millions de Fcfa, débloqué par la commune. Ce geste, de l’avis de Momar Ciss, entre en droite ligne des réalisations de la commune pour la jeunesse. Il s’agit entre autres de la construction d’un stade au niveau de la zone sud de la commune. D’ailleurs, selon le maire Momar Ciss, il y a de fortes chances que les finales y soient jouées. D’ailleurs, toutes les dis- positions ont été prises pour que ces finales soient une grande réussite pour la jeunesse. Devant la problématique de l’emploi des jeunes, indique Momar Ciss, il ne faudrait plus que les ASC se limitent exclusivement au navétane et la commune de Keur Mousseu est en train de réfléchir pour mettre en œuvre cette perspective. «Il ne sert à rien de concentrer toute l’occupation des jeunes à des activités de navétane. Il faut impérativement trouver des solutions alternatives, facteurs d’épanouissement économique par le biais de la création d’emplois». Pour mieux assurer le développement du sport à la base et régler définitivement les problèmes de fonctionnement des ASC et d’organisation des matchs, affirme Momar Ciss, «il faut orienter les ASC vers des projets de développement». C’est ainsi qu’il a été demandé à la commission jeunesse et sport du Conseil municipal de réfléchir sur un programme consistant à mettre en route une nouvelle approche dans le cadre de l’accompagnement des ASC. «Il ne sert à rien de débloquer, chaque année des millions qui sont versés aux ASC, dans une dynamique qui s’apparente à un assistanat ponctuel, pour les navétanes seulement. Cet argent pouvait par exemple servir à financer des projets innovants qui, au-delà du fonctionnement classique de ces entités sportives, prennent en charge la question de l’emploi des jeunes. Cette année par exemple, la commune va dépenser au moins 10 millions de Fcfa pour accompagner les ASC, les zones, mais aussi financer les deux coupes du Maire et du championnat, etc. La démarche beaucoup plus utilitaire serait par exemple d’utiliser cette somme pour financer dans chaque zone deux ASC à raison de 5 millions par ASC, pour mener des activités économiques à travers des pro- jets comme l’aviculture, l’élevage, etc., ce qui peut leur permettre de prendre leur destin.

( Toutinfo.net )