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PR DAOUDA NDIAYE, 1ER AFRICAIN NOMME CONSEILLER SPECIAL DE L’UNIVERSITE DE HAVARD: «Je reste au Sénégal car je suis contre la fuite des cerveaux»

Inventeur du test illumigène-malaria, le Pr Daouda Ndiaye a été nommé conseiller spécial de la prestigieuse université Havard de Boston. Premier africain à ce poste, il a décidé de rester au Sénégal, car il est contre la fuite des cerveaux.

Accueilli en grande pompe à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (Aibd) par les étudiants en faculté de médecine en provenance, le professeur Daouda Ndiaye rentre des États Unis où il a été nommé conseiller spécial de l’université de Havard. Dès son arrivée, il a déclaré qu’il reste au Sénégal
pour servir son pays. Le chef du département de parasitologie de la Faculté de médecine et pharmacie de l’Ucad affirme qu’il a accepté ce poste avec la condition sine qua none de rester au Sénégal et de continuer son travail à l’Université Cheikh Anta Diop. «Je coordonnerai mes activités liées à cette fonction depuis Dakar. Cependant, j’aurai à faire des missions de courtes durées, toute l’année, aux États Unis. La raison est simple, je suis contre la fuite des cerveaux quels que soient ce qu’on nous propose et l’importance de la fonction», déclare-t- il. D’autant que clame-t-il : «nous avons été formés pour appuyer nos pays à sortir du sous-développement et à améliorer les conditions de vie de nos populations. Je reste Sénégalais et Africain dans la veine, car personne ne viendra régler le problème de l’Afrique à notre place».
Aujourd’hui qu’il a la chance de pouvoir décider pour le Sénégal, l’Afrique et le monde à travers cette nomination, Pr Abdoulaye Ndiaye indique qu’il le fera fièrement en qualité d’Africain mais à partir de Dakar. «Nous ne pouvons pas régler les problèmes de l’Afrique si tous les fils de l’Afrique partent. C’est avec un immense plaisir et une fierté que l’Africain que je suis ait été proposé d’être un conseiller spécial à la très prestigieuse Université Harvard de Boston aux Etats Unis». Son rôle consistera également à proposer de nouveaux concepts en matière de formation diplômante, d’enseignement en matière de paludisme en particulier et de santé en général. Sa nomination prouve, selon lui, que les Africains n’ont certes pas les moyens financiers à leur disposition pour atteindre leurs objectifs, ils n’ont les plateaux techniques adéquats encore moins les ressources, mais ils ont le savoir. Cela dit, il regrette que la reconnaissance vienne toujours de l’étranger. «Ce qui est par contre dommage en Afrique est que la reconnaissance vient toujours de l’étranger, de l’Europe et des États Unis particulièrement avant que nos pays Africains ne reconnaissent leurs dignes fils. C’est malheureusement la raison principale qui justifie que des Africains reçoivent des propositions à l’international et quittent leur pays. Je suis persuadé qu’ils quittent parce qu’ils n’ont pas le choix», souligne-t-il. Pour arrêter la fuite des cerveaux, dit-il, l’Afrique doit apprendre à exploiter ses talents et reconnaitre leur mérite avant que d’autres continents ne le fassent à sa place.

( Mame Diarra DIENG et Toutinfo.net )