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LE PDS NE VEUT PLUS VOIR MADICKE A L’ASSEMBLE NATIONAL: « Me Madické doit rendre au Pds son poste de député

Le PDS a fait une croix sur Me Madické Niang. En réunion de comité directeur hier, les libéraux ont exprimé leur courroux face à la décision de l’ancien président du groupe parlementaire «Liberté et démocratie» de tracer sa propre voie, en direction de la prési- dentielle de 2019. A en croire le porte-parole du jour, l’avocat s’est auto-exclu du parti.

Entre Me Madické Niang et le PDS, c’est désormais l’histoire secrète de «je t’aime…moi non plus». Continuant de revendiquer son appartenance au parti libéral, l’avocat voit ses anciens compagnons lui opposer un niet catégorique. En réunion hier, le Comité directeur a insisté sur la cohésion interne et le renforcement de la discipline et de l’unité du parti, des «impératifs » pour l’atteinte de leurs objectis. Dans ce sillage, le Comité Directeur dit constater avec regret que Madické Niang a décidé de s’allier avec d’autres partis et cherche des parrainages pour lui-même et non pour le candidat choisi par leur congrès. Il constate par conséquent l’exis- tence d’une incompatibilité qui atteste de la démission de fait de Madické Niang, et demande à ce dernier d’en tirer toutes les conséquences en termes de droit et devoir. A la question de savoir si l’ancien président du groupe parlementaire «Liberté et Démocratie» sera exclu ou non du PDS ? Le porte-parole du jour Sara Sall a répondu : «Me Madické Niang est un juriste connu et reconnu comme tel. A partir de ce moment, il connait des textes dix fois plus compli- qués que ceux du parti. La pos- ture qu’il a prise aujourd’hui fait qu’il s’est auto exclu. Il n’a pas affaire à Me Abdoulaye Wade ou à Karim Meissa Wade, mais plu- tôt au congrès du PDS qui a sou- verainement choisi un candidat. Si Me Madické Niang décide, dans ce contexte-ci, de prendre la posture qu’il a prise aujourd’hui, eh bien, il s’est auto exclu». Le responsable libéral de Koumpentoum estime que c’est insensé de sa part de déclarer sa candidature à quelques mois de la présidentielle. «On lui demande d’avoir de la dignité et de nous remettre le poste de député, et de s’en aller. Parce qu’il n’est plus sur la même ligne que le parti. Ce qui est sûr, jusqu’à l’extinction du soleil, ce sera Karim Wade notre candidat. On continuera de combattre, à nos risques et périls, pour sa participation au scrutin du 24 février 2019. On n’acceptera pas que Macky nous choisisse un candidat», a-t-il soutenu.
Ensuite, concernant la collecte des parrainages pour le candi- dat du parti Karim Meissa Wade, le comité directeur a informé hier que toutes les régions, tous les départements et toutes les communes se sont déployés et mobilisés comme un seul homme pour obtenir des résultats fort appréciables. «L’objectif minimum des 2.000 parrainages est largement dépassé dans toutes les 14 régions du pays, et cela montre l’implantation spa- tiale incontestable de notre parti. Chaque jour, dans tout le pays, les citoyens viennent spontanément signer pour notre candidat qui est sans nul doute leur espoir pour en finir avec le régime haï de Macky Sall. Ce travail appréciable, selon le SGN, doit être poursuivi et am- plifié jusqu’à son prochain retour», a indiqué Sara Sall. Poursuivant, il souligne que par l’obtention de ces parrainages et la mobilisation soutenue, le parti a montré sa détermination à imposer sa candidature. Toutefois, Monsieur Sall affirme que même s’ils obtiennent tous leurs parrainages et que Macky SALL arrive à truquer l’élection prési- dentielle, ces parrainages n’auraient servi qu’à créer de faux espoirs pour le peuple. «Il nous faut donc plus que jamais, y compris dans cette période, intensifier le combat pour une autorité indépendante chargée d’organiser les élections, la dis- tribution des cartes d’électeur aux ayants-droit, l’accès au fichier électoral et son audit en partenariat avec le NDI et l’UE, l’opposition systématique à la volonté du régime d’éliminer des candidats gênants pour Macky Sall par l’entremise de l’administration et de la justice aux ordres.»

LE PDS S’ATTAQUE A LA TENUE DU CONGRES DE L’INTERNAtIONALE LIBERALE
Par ailleurs, le PDS a décrié la tenue prochaine du Congrès de l’Internationale Libérale, courant novembre à Dakar ; congrès du reste «boycotté par les deux seuls partis membres au Sénégal (PDS, Rewmi)». A cet effet, le PDS compte tenir un contre- congrès et un forum pour les libertés et la démocratie au Sénégal, auxquels seront invités tous les partis et mouvements qui se battent pour les libertés. Il appelle dès maintenant les partis libéraux africains à quitter cette Internationale «qui a définitivement failli à sa mission, en s’acoquinant avec les régimes les plus liberticides du continent».

( Seydina Bilal DIALLO et Toutinfo.net )