MORT DE CHEIKHOU SAKHO: La douane porte plainte
La direction générale des Douanes, corps auquel appartenait le contrôleur Cheikhou Sakho, retrouvé mort par balle dans son véhicule à Keur Massar et dont les circonstances du décès ne sont pas encore élucidées, a décidé de porter plainte auprès du procureur avec constitution de partie civile. Les soldats de l’économie veulent en savoir davantage sur la disparition de l’ex-chef de la Brigade spéciale des Douanes de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd). Ils ont rejoint la famille du défunt qui a commis trois as du barreau de Dakar : Mes Guédel Ndiaye, Pape Leïty Ndiaye et Moustapha Dieng, dans la procédure.
La mort suspecte de Cheikhou Sakho n’a pas encore révélé tous ses secrets. Visiblement la thèse du suicide fuitée dans la presse et à laquelle aurait conclu l’autopsie ne satisfait pas tout le monde. En plus de la famille, la Direction générale des Douanes sénéga- laises est elle aussi méfiante par rapport à la thèse du suicide sur- tout que beaucoup de zones d’om- bre subsistent dans cette affaire. Pour se faire une religion sur les circonstances exactes de la mort de son agent, la hiérarchie des Gabelous a porté plainte et s’est constituée partie civile. Elle rejoint dans la procédure la famille du défunt qui a commis un pool d’avocats composé entre autres de Mes Guédel Ndiaye, Pape Leïty Ndiaye et Moustapha Dieng. Ce dernier a d’ailleurs rejeté la thèse du suicide. Selon Me Moustapha Dieng, «l’autopsie n’a pas dit qu’il s’agit d’un sui- cide». Ce n’est pas la mission du légiste, et les gendarmes qui mènent l’enquête actuellement ne le disent pas». Me Dieng demande à «ceux qui s’agitent» de se «cal- mer et de laisser le champ des investigations à ceux qui agis- sent». «L’enquête est en cours et tout va se savoir», promet-il.
L’oncle ne croit pas au suicide Récemment la famille de Cheikhou Sakho, par la voix de son oncle, avait rejeté publiquement dans les colonnes de «L’As», les résultats de l’autopsie tendant à accréditer la thèse de suicide de l’ex-chef de la brigade spéciale des Douanes de l’Aibd. Pour Serigne Gaye, le défunt chef de la brigade des douanes de l’AIBD n’avait aucune raison de se suicider. La famille de Cheikhou Sakho avait réclamé sur le champ une contre- autopsie pour en avoir le cœur net. D’après l’oncle qui l’a éduqué, le défunt était un fervent musulman, qui a effectué le pèlerinage à La Mecque et qui s’entendait bien avec toute sa famille et pour rien au monde, il n’aurait abrégé sa vie. «Je ne l’ai pas ici (NDLR : Le certi- ficat de genre de mort), mais il y est dit qu’il s’est suicidé par balle dans la bouche. Il parait que la balle n’a pas été retrouvée. On m’avait dit qu’une expertise balis- tique sera faite. C’est moi qui ai éduqué Cheikhou. Je le connais. Je ne vois pas pour quelle raison, il se suiciderait. Quand on met un terme à sa vie, c’est qu’on a des problèmes de famille, au travail ou d’argent. Ce n’est pas le cas. Il s’en- tend avec tout le monde dans sa famille, au travail. Il est le cadet de la famille, mais il aidait tout le monde», affirme l’oncle du défunt, Serigne Gaye.
On se rappelle, qu’à l’annonce de la disparition du douanier Sakho, la direction générale des Douanes avait réagi dans un communiqué en soutenant que c’est avec «regret» qu’elle a appris le décès de Cheikhou Sakho, qui était contrôleur des Douanes et chef de la très stratégique Brigade spé- ciale des Douanes de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd). Avec ces rebondisse- ments, la dépouille de Cheikhou Sakho est toujours à l’hôpital Aristide Le Dantec. Ce, une semaine après sa mort.
( M. SARR et Toutinfo.net )