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CONTRE TOUT TRIPATOUILLAGE DE LA PRÉSIDENTIELLE: Mame Adama Guèye propose un état-major opérationnel de gestion des risques

Me Mame Adama guèye de la plateforme « sénégal Bou Bess» est persuadé que le pouvoir est dans une logique de tripatouiller l’élection présidentielle du 24 février 2019. Pour faire capoter ce coup de force, il invite les responsables de l’opposition à mettre en place un état-major opérationnel de gestion des risques qui, à l’en croire, sont
déjà identifiés.

Candidat à la candidature à la présidentielle du 24 février prochain sous la bannière de «Sénégal Bou Bess», Me Mame Adama Guèye était hier dans la commune de Médina Gounass (département de Guédiawaye) pour rencontrer les responsables de son parti et faire le point sur le processus de parrainage. Il s’est saisi de cette occasion pour tirer la sonnette d’alarme sur le processus électoral. «Nous avons tous identifié des risques de tripatouillage des élections. Il faut que l’ensemble des candidats de l’opposition mutualisent leurs ressources et leurs forces pour faire une gestion opérationnelle des risques que nous avons identifiés. Il ne faut pas attendre au dernier moment pour se plaindre. Il faut gérer ces risques en amont et en aval du vote. Il ne faut pas se leurrer, aujourd’hui le régime a la volonté claire d’instrumentaliser le processus électoral au service des intérêts du Président Macky Sall», martèle Me Mame Adama Guèye. Joignant l’acte à la parole, il a envoyé des correspondances à l’ensemble des responsables de l’opposition pour les inviter à une réunion de concertation pour la mise en place d’un état- major opérationnel de gestion des risques déjà identifiés. Dans cette localité de la banlieue où la pauvreté, la promis- cuité, l’insalubrité et l’insécurité sont perceptibles à vue d’œil, Me Mame Adama Guèye dénonce l’attitude de l’État qui, dit-il, ne fait que maintenir la population dans la précarité. Il en veut pour preuve les conditions d’accès des femmes aux financements et aux bourses familiales. «On maintient les femmes dans une logique de subsistance alors qu’il faut les mettre dans une logique de développement. Cette situation résulte du fait de choix poli- tiques qui ne sont pas objectifs», relève l’avocat Me Mame Adama Guèye qui ajoute que ces financements sont distribués en fonction de l’appartenance poli- tique des bénéficiaires. Revenant sur la précarité à laquelle la majorité de la population est exposée, le leader de «Sénégal Bou Bess» que c’est estime inacceptable. A l’en croire, le gouvernement a une responsabilité vis-à-vis de tous les citoyens. « Il y a des droits incompressibles de citoyens ; que ce soit le cadre de vie, la santé, l’éducation, ces secteurs relèvent de la responsabilité de l’État. Cela ne peut pas relever de la responsabilité des privés. Les questions d’assainissement, d’hygiène, c’est la responsabilité du pouvoir, même si le citoyen a aussi sa part de responsabilité. On n’a pas le droit de laisser les populations vivre dans certaines conditions. Ce n’est pas acceptable », dit-il. Selon Mame Adama Guèye, cette fracture sociale est entretenue par le pouvoir qui ne fait rien pour rendre performant le système éducatif et sanitaire. Pour preuve, il rappelle que les fils des tenants du pouvoir ne fréquentent pas l’école publique ni nos structures sanitaires. Or, dit-il, l’école est une ascension sociale et les enfants des pauvres doivent être mis dans des conditions de performance au même titre que les enfants des riches.
Toutefois, même s’il se garde de faire des promesses, Me Mame Adama Guèye estime qu’il a la clé de la solution une fois qu’il accède à la magistrature suprême. En ce qui concerne les femmes, il compte les tirer de cette précarité, en coupant le cordon de subsistance, pour les mettre dans une logique de développement, persuadé que les femmes jouent un rôle central pour la stabilité de notre société.

( Moussa CIss avec Toutinfo.net )