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Vent de critiques après la publication en Australie d’une caricature de Serena Williams

La publication, lundi, d’une caricature de Serena Williams dans un journal australien a provoqué de vives réactions sur les réseaux sociaux, dont celle de l’auteure britannique J.K. Rowling.

Un caricaturiste australien est sous le feu des critiques pour un dessin représentant la superstar du tennis Serena Williams. Il est accusé en particulier par J.K. Rowling, l’auteure de la saga Harry Potter, de racisme et de sexisme.

Dans le dessin de Mark Knight, publié lundi 10 septembre par le journal Herald Sun, on voit une Serena Williams aux grosses lèvres et à l’allure masculine en train de piquer une crise et de sauter sur sa raquette cassée à l’US Open.

La colère spectaculaire de Serena Williams contre l’arbitre de chaise en finale du tournoi n’en finit pas de faire des vagues. La star américaine, qui a écopé de 17 000 dollars d’amende pour trois avertissements, a parlé de sexisme et d’une politique du deux poids deux mesures quant au traitement respectivement réservé aux joueurs et joueuses.

La star a été défaite par la Japonaise Naomi Osaka et a laissé filer l’occasion de remporter un 24e titre en Grand Chelem.

« Ne pouvez-vous pas simplement la laisser gagner ? », demande l’arbitre à Naomi Osaka dans le dessin de Knight.

Réaction outrée de J.K. Rowling

Le dessinateur, connu pour ses caricatures controversées, a été attaqué de toutes parts, y compris par un membre du Congrès américain et une partie non négligeable des 22 000 personnes ayant commenté son dessin sur Twitter.

« Bravo pour avoir réduit l’une des plus grandes sportives vivantes à des tropes racistes et sexistes et pour avoir transformé une autre grande sportive en accessoire sans visage », s’est insurgée l’écrivaine J.K. Rowling.

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Vent de critiques après la publication en Australie d’une caricature de Serena Williams

© Mark Knight, Herald Sun via AFP | Le dessin de Mark Knight a été publié le 10 septembre 2018 dans le Herald Sun.

Texte par FRANCE 24

Dernière modification : 11/09/2018

La publication, lundi, d’une caricature de Serena Williams dans un journal australien a provoqué de vives réactions sur les réseaux sociaux, dont celle de l’auteure britannique J.K. Rowling.

 

Un caricaturiste australien est sous le feu des critiques pour un dessin représentant la superstar du tennis Serena Williams. Il est accusé en particulier par J.K. Rowling, l’auteure de la saga Harry Potter, de racisme et de sexisme.

Dans le dessin de Mark Knight, publié lundi 10 septembre par le journal Herald Sun, on voit une Serena Williams aux grosses lèvres et à l’allure masculine en train de piquer une crise et de sauter sur sa raquette cassée à l’US Open.

La colère spectaculaire de Serena Williams contre l’arbitre de chaise en finale du tournoi n’en finit pas de faire des vagues. La star américaine, qui a écopé de 17 000 dollars d’amende pour trois avertissements, a parlé de sexisme et d’une politique du deux poids deux mesures quant au traitement respectivement réservé aux joueurs et joueuses.

La star a été défaite par la Japonaise Naomi Osaka et a laissé filer l’occasion de remporter un 24e titre en Grand Chelem.

« Ne pouvez-vous pas simplement la laisser gagner ? », demande l’arbitre à Naomi Osaka dans le dessin de Knight.

Réaction outrée de J.K. Rowling

Le dessinateur, connu pour ses caricatures controversées, a été attaqué de toutes parts, y compris par un membre du Congrès américain et une partie non négligeable des 22 000 personnes ayant commenté son dessin sur Twitter.

« Bravo pour avoir réduit l’une des plus grandes sportives vivantes à des tropes racistes et sexistes et pour avoir transformé une autre grande sportive en accessoire sans visage », s’est insurgée l’écrivaine J.K. Rowling.

Mark Knight a répliqué en soulignant qu’il avait également dessiné un portrait peu flatteur d’un joueur de tennis australien, Nick Kyrgios, en train de « mal se comporter ». « Ne mêlez pas le genre à ça, c’est une question de comportement », assure-t-il.

Michael Miller, président exécutif de News Corp Australia, éditeur du Herald Sun, a défendu son dessinateur : « Les critiques contre le dessin montrent que le monde est devenu trop politiquement correct et ne comprend pas le rôle des dessins de presse et de la satire. Il faut dénoncer les mauvais comportements quel que soit le sport. »

Le Washington Post a pour sa part dénoncé un dessin « raciste ». « Knight dessine des traits de visage qui reflètent les caricatures déshumanisantes à la Jim Crow (les lois établissant la ségrégation aux États-Unis), si fréquentes aux XIXe et XXe siècles », écrit Michael Cavna.

( Avec AFP )