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Ousmane Sonko : “Le pays est resté debout malgré l’arrêt de financements multilatéraux”

Le Sénégal n’a reçu aucun décaissement des bailleurs multilatéraux depuis un an, mais reste malgré tout encore debout, a affirmé, mardi, le Premier ministre Ousmane Sonko, lors du lancement du Forum d’investissement ‘’Fii Sénégal’’.

‘’Le programme avec certains bailleurs multilatéraux et particulièrement le FMI a été suspendu depuis un an. Depuis lors, aucun décaissement n’a été fait au profit du Sénégal, mais le Sénégal est encore debout’’, a indiqué M. Sonko.

Le chef du gouvernement estime qu’il s’agit là d’un message ‘’très fort’’ à ‘’décrypter’’.

‘’Nous avons les capacités et les moyens de compter d’abord et principalement sur nous-mêmes. Nous n’avons pas encore impulsé toutes les mesures d’accompagnement, et très prochainement, je présenterai au nom du gouvernement le plan de relance’’, a-t-il annoncé.

Le Premier ministre a souligné cependant qu’il n’excluait pas la possibilité, ‘’ultérieurement’’, de trouver un accord avec tous les partenaires.

‘’Rien ne peut justifier aujourd’hui que ces accords ne se fassent pas, si ce ne sont des considérations politiques liées à notre volonté d’assumer notre souveraineté’’, a-t-il précisé.

Il dit constater qu’à chaque fois que des pays africains ont émis la volonté ‘’d’assumer’’ une souveraineté, ‘’les choses ne se passent comme voulu’’.

”Aujourd’hui, il est temps que les discours rejoignent les actes qui sont posés ou que les actes rejoignent les discours qui sont prononcés et nous en assumons les conséquences’’, soutient Ousmane Sonko.

Il estime qu’il faut, pour ce faire, ”éradiquer” les risques de gouvernance. ‘’C’est le fondement de notre combat politique, il n’est plus question que les élections soient des facteurs de tension dans ce pays. Nous allons désormais avoir les élections les plus transparentes, les plus libres, avec des autorités totalement autonomes pour être équidistantes et arbitrer dans la plus grande transparence les joutes politiques’’, a-t-il assuré.

Le Premier ministre estime que pour ‘’impulser définitivement’’ le développement que les Sénégalais attendent depuis très longtemps, l’Etat a choisi de partir sur une ‘’nouvelle base’’.

”Notre combat politique pendant dix ans a été de dire que le développement doit être d’abord et surtout endogène dans son financement, dans ses déclinaisons, mais également dans la participation citoyenne. C’est aujourd’hui ces idées que nous expérimentons’’, a-t-il fait valoir.