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Le groupe français Total se retire officiellement d’Iran

Un peu plus de trois mois après la décision américaine de quitter l’accord nucléaire et de réimposer des sanctions économiques contre l’Iran, le ministre iranien du Pétrole a annoncé que le groupe français Total s’était officiellement désengagé de l’Iran.

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Le départ du groupe français Total constitue un coup dur pour le gouvernement iranien, qui comptait sur le retour des sociétés étrangères après l’accord nucléaire signé en 2015, pour relancer l’économie du pays.

Depuis le retrait des Etats-Unis de l’accord nucléaire en mai dernier et le retour des sanctions américaines contre l’Iran, de nombreuses sociétés occidentales ont déjà quitté le pays.

La compagnie Total, à la tête d’un consortium avec le groupe chinois CNPC et un groupe iranien, avaient signé en 2017 un accord d’un montant de 5 milliards de dollars pour le développement de la phase 11 du champ gazier de Pars du Sud.

Déception des autorités iraniennes

Le président de Total avait expliqué ces derniers mois qu’il ne pouvait pas rester en Iran à cause des menaces de sanctions agitées par les Etats-Unis.

Les autorités iraniennes, qui ont mené d’intenses négociations avec les pays européens pour contrer les menaces américaines, ne cachent pas leur déception. Il y a quelques jours, le chef de la diplomatie iranienne a critiqué à demi-mot les responsables européens, affirmant que de simples déclarations n’étaient pas suffisantes, et qu’ils devaient prendre des mesures concrètes contre les sanctions américaines afin de sauver l’accord nucléaire.

Le gouvernement iranien doit désormais trouver une nouvelle entreprise pour remplacer Total. Normalement, le groupe chinois CNPC doit remplacer Total à la tête du consortium, mais la compagnie n’a rien annoncé pour l’instant.
(Par rfi)