Ouganda: une manifestation réclamant la libération de Bobi Wine reprimée
En Ouganda, des heurts ont éclaté, ce lundi 20 août, dans la capitale, Kampala, pour la deuxième journée consécutive. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et tirs à balles réelles pour disperser des manifestants réclamant la libération d’un député de l’opposition, arrêté la semaine dernière. Bobi Wine, ancien chanteur devenu homme politique, a été arrêté mardi dernier après que des militants de l’opposition ont jeté des pierres sur le convoi présidentiel.
Des quartiers de la capitale ont été bouclés pendant plusieurs heures, ce lundi après-midi. L’armée et la police ont utilisé des gaz lacrymogènes et tiré des balles réelles pour disperser les manifestants.
Ils étaient plusieurs centaines à être descendus dans la rue pour protester contre l’arrestation de Bobi Wine, député de l’opposition détenu et inculpé pour possession illégale d’armes à feu.
Wine a été arrêté, mardi dernier, avec une douzaine de personnes à Arua, à 500 km de la capitale où il était venu soutenir le candidat de son parti, à une élection législative partielle. C’est alors qu’un incident a éclaté provoquant son arrestation. Des militants de l’opposition auraient jeté des pierres sur le convoi présidentiel.
Son épouse et son avocat ont dénoncé un coup monté et accusé les forces de sécurité de l’avoir brutalisé lors de sa détention.
Le président ougandais, Yoweri Museveni a réagi, qualifiant ces informations de fausses.
En tout cas, depuis son élection à l’Assemblée nationale, l’année dernière, Wine s’est imposé comme le porte-parole des jeunes et un détracteur virulent du chef de l’Etat qui, après trente ans au pouvoir, fait face à une contestation grandissante. Depuis son élection, sa popularité ne cesse de croître, comme nous l’explique l’avocat des droits de l’homme et militant, Nicholas Opiyo.
(Par rfi)