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Libye: l’ONU appelle le gouvernement d’union à agir contre les groupes armés

Dans un communiqué paru tard dimanche 19 août, la mission de l’ONU en Libye (Manul) appelle le gouvernement d’union nationale (GNA) à poursuivre en justice les groupes armés entravant le bon fonctionnement des institutions étatiques dans ce pays en proie au chaos depuis plus de sept ans. Cet appel survient après un nouvel acte de violence commis la semaine dernière contre la Compagnie nationale de pétrole.

La Compagnie nationale de pétrole à Tripoli, la NOC, a indiqué que des hommes d’un groupe armé qui dépend du ministère de l’Intérieur étaient entrés de force dans l’un de ses sièges pour « arrêter » son patron. Un agissement à répétition, et la NOC n’est pas la seule institution libyenne qui en est victime.

Le Fonds souverain libyen d’investissements, (la Libyan Investment Authority, LIA), qui gère l’argent du pays à l’étranger a dû quitter récemment ses bureaux du centre de Tripoli pour un lieu plus « sécurisé » à cause des menaces des miliciens qui s’ingéraient dans le travail de ses employés.

Menaces

Régulièrement, les institutions libyennes sont la cible de harcèlements et d’intimidations de la part de groupes armés opérant techniquement sous la coupe du ministère de l’Intérieur du gouvernement d’union nationale. Mais ils agissent selon leur propre agenda et leurs intérêts, surtout quand il s’agit de réaliser un maximum de gain financier.

Tout en condamnant fermement les actes violents des milices envers les institutions libyennes, la Manul appelle le gouvernement d’union nationale et les pays occidentaux à « poursuivre en justice les responsables » de tels actes « criminels ». Elle dit vouloir examiner la possibilité de sanctionner ceux qui entravent ou menacent l’action des institutions libyennes.

Le communiqué de l’ONU suit de quelques jours la rencontre le 18 août entre le directeur exécutif du fonds souverain libyen et Stéphanie Williams, conseillère politique de l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye.

« Ce n’est qu’en assurant la sécurité et la sûreté des institutions, du personnel et des infrastructures souverains de la Libye que ceux-ci pourront continuer à servir le peuple libyen, a déclaré Stephanie Williams, présidente du DSRSGP et Mustafa Sanalla @NOC_Libya, président de la National Oil Company. », a indiqué sur son compte Twitter la Manul.
(Avec rfi)