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PRÉPARATION DE LA TABASKI: le besoin estimé à 750.000 moutons

Le Premier ministre a présidé hier un conseil interministériel sur la préparation de la tabaski. a l’issue des concertations, le Gouvernement par la voix de son porte-parole Seydou Guèye a révélé que le besoin en moutons pour la prochaine Tabaski est estimé à 750.000 dont 260.000 têtes de bétail pour la seule région de Dakar.

Une fois n’est pas coutume. Les éleveurs ont dû laisser le temps d’un après-midi les enclos de bétails pour venir assister au Conseil interministériel organisé pour la première fois depuis leur inauguration dans les locaux flambants neufs du nouveau ministère de la Pêche à Diamnidio. Et au bout de 4h de conclave, le gouvernement et les éleveurs sont sortis de la rencontre en affichant un air qui laissait entrevoir de l’optimisme  Pour le porte-parole du Gouvernement Seydou Guèye, «cette année, le besoin est estimé à 750.000 moutons dont 260.000 pour la région de
Dakar». Devant le ministre de l’Elevage Aminata Mbengue Ndiaye et les représentants des éleveurs, Seydou Guèye a reconnu que l’offre nationale n’est pas totalement suffisante pour couvrir ce besoin. «Ainsi, il va de soi que des conventions ont été signées avec des pays en l’occurrence la Mauritanie et le Mali. Ce qui nous permet de couvrir ce besoin», déclare le porte-parole de l’Apr. Dans l’espoir de couvrir ce besoin, le ministère de l’Elevage compte assurer le suivi quotidien, à travers les marchés quotidiens et hebdomadaires.
S’agissant des prix des moutons souvent jugés exorbitants par de nombreux Sénégalais, il ren- seigne que les prix moyens qui sont pratiqués tournent autour de 175.000 et 400.000 Fcfa. Néanmoins, Seydou Guèye trouve le prix de cession des moutons accessible à tous les Sénégalais. «Cela est un engagement consigné avec les éleveurs et visant à concourir à la satisfaction du consommateur séné- galais. Et le gouvernement a
comme responsabilité de met- tre en place le cadre et les conditions qui permettent aux Sénégalais de pouvoir disposer en fonction de leurs revenus d’un mouton. Et cela procède par des exonérations et des faci- lités qu’on accorde et les allégements qui sont de rigueur pour que les prix soient accessibles », dit le porte-parole du Gouvernement qui entend laisser aux éleveurs la décision de fixer les prix. «L’éleveur a une entreprise privée et l’Etat ne peut pas dire qu’il va fixer le prix à tel montant. Des garan- ties sont aussi données par les éleveurs». Pour Arouna Gallo Ba, président de l’Union natio- nale des organisations des éleveurs du Sénégal, «le gouvernement a pris des mesures concernant l’alimentation, les taxes douanières. Et les points de vente sont déjà aménagés. Et notre côté, nous avons pris l’en- gagement devant le gouvernement qu’ l y’aura suffisamment de moutons et à des prix aborables».
Le Pm remet un chèque d’un
milliard aux éleveurs sinistrés En marge du conseil interministériel, le Premier ministre a pro- cédé à la remise du chèque d’un montant d’un milliard Fcfa aux éleveurs qui ont perdu leurs bétails il y a quelques mois.
Selon Seydou Guèye, «c’est une manière pour le gouvernement d’exprimer sa compassion. Ce montant sera réparti entre les 8 régions concernées.

( Mamadou Mbakhé NDIAYE et Toutinfo.net )