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« Quand la plus haute institution se fait appeler Serigne Ngoudou, sévit alors gravement une crise d’autorité… » (Pape Malick Ndour)

Les réactions sont nombreuses depuis hier contre le discours tenu par le Premier ministre Ousmane Sonko au Grand Théâtre de Dakar lors de la conférence organisée par la Jeunesse patriotique du Sénégal (JPS-Pastef).

Ancien ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de l’Entreprenariat sous Macky Sall, Papa Malick Ndour a lancé des piques contre les nouveaux dirigeants du pays sans les nommer. «Dans une république, quand la plus haute institution est reléguée à un rôle de représentation et de figuration et se fait appeler Serigne Ngoudou, sévit alors gravement une crise d’autorité », a-t-il d’emblée écrit sur sa page Facebook, ce lundi 10 juin.

Puis, il ironise : «Pendant ce temps, Guillaume II, qui prétend avoir remporté les élections, se retrouve depuis lors confiné dans son avion, assumant fièrement un rôle peu enviable de Secrétaire d’État auprès de Bismarck, chargé d’une partie de l’Afrique, notamment celle de l’Ouest. J’ai oublié qu’on lui a assigné un nouveau rôle : celui d’obtempérer à l’injonction de Bismarck d’intenter une action en justice contre Israël, alors que le peuple ne demande que la diminution du prix du pain, de l’huile et de la farine. Bismarck menace et provoque, oubliant ses promesses mirobolantes ».

«L’autorité ne peut être déléguée, elle doit être assumée »

Également, l’ancien coordonnateur du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC) a balancé : «Bismarck, vous avez tous les pouvoirs, même celui de demander à votre secrétaire d’État de mettre certains dossiers de côté. Ne vous contentez pas seulement de marcher fièrement sur le tapis rouge pour narguer les jaloux, mais apportez des solutions conformément à vos promesses ».

Avant de laisser entendre tout en faisant savoir qu’il n’en a cure des insultes de l’armée de l’ombre de Pastef : « j’avais oublié que nous n’avons pas encore commencé à s’opposer, trop concurrencés par la VAR et tenus par cette attitude républicaine d’observer l’état de grâce par respect à la majorité des électeurs. Il est clair qu’un État ne peut fonctionner efficacement sans autorité, car l’autorité ne peut être déléguée ; elle doit être assumée ».