Arriérés de primes COVID-19, conditions de travail : Le SUTSAS et le SAMES annoncent 48 heures de grève renouvelable
Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) et le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) section SAMU municipal ont décrété 48 heures de grève renouvelable, à partir de demain, le 9 mai 2024.
En effet, seules les urgences seront prises en charge selon le docteur Mohamadou Traoré, qui liste sept mois d’arriérés de primes COVID-19, charge de travail insoutenable avec 308 heures par mois, non-paiement des heures supplémentaires, entre autres comme revendications de ses camarades et lui le secrétaire général du SAMES/Section SAMU municipal.
« Le SAMU fait face actuellement face à une charge de travail insoutenable pouvant atteindre les 308 heures de travail effectif par mois en moyenne. Un manque criant de personnel, des heures supplémentaires qui ne sont pas rémunérées. Un retard de paiement des gardes. Je vous dis qu’on est resté pendant deux à trois mois sans percevoir les gardes du mois de février. Un retard de paiement des salaires, des conditions d’exercice difficiles liées à l’insuffisance des dotations en tenues de travail. Les équipements de protection individuelle font défaut », fustige la blouse blanche sur iRadio.
Nous intervenons, poursuit-il, « 24 heures sur 24, sept jours sur sept, partout dans le pays, en bravant 20 tempêtes pour le bien-être des patients. Tout ceci couronné par un manque de reconnaissance pour ce travail acharné. Maintenant, face à cette situation, nous avons déposé une plateforme revendicative assortie d’un préavis de grève depuis le 26 février 2024, sur la table du directeur du SAMU ainsi qu’au niveau du ministère de la Santé et de l’Action sociale » , renseigne le Dr Traoré.
Il revient aussi sur leurs différents points de revendication qui sont : « Le paiement intégral de nos sept mois d’arriérés de primes COVID-19 et la généralisation des primes de l’ensemble du personnel contractuel. Le paiement des arriérés de nos indemnités de représentation médicale et paramédicale ainsi que l’effectivité du paiement mention de cette dernière, l’avancement du personnel, le financement de formations diplômantes, sachant qu’il y a un budget alloué au SAMU national uniquement pour la formation », dit-il.
Par la voix de leur secrétaire général, les agents de la santé demandent également le « remplacement de (leur) IPM qui est inutilisable, le personnel veut se soigner, mais n’a pas accès aux soins du fait d’un IPM qui est inefficace. L’absence de frais de déplacement dans nos évacuations sanitaires de région à région ».
Ils exigent par ailleurs, « le respect et la considération du personnel soignant du SAMU national par les administratifs, à savoir la directrice des ressources humaines, le chef de service administratif et financier, et l’agent comptable principal qui ne cesse d’agir à l’encontre de ces braves personnes qui sacrifient tout au service de la population ».
Avec Seneweb