Seydou Guèye sur la Loi d’amnistie : « Dans la vie des nations, certes, on ne peut pas oublier, mais il faut pardonner… »
Des détenus politiques ont été libérés en grande masse provisoirement. Pour le secrétaire général du gouvernement, cela entre dans le cadre de la réconciliation et la concorde. “Les détenus qui ont été libérés l’ont été sur la base de la liberté provisoire. Il faut aller plus avant. Mais de façon efficace”, a dit Seydou Guèye devant le « Jury du dimanche »
Pour ce faire, dit-il, ”le président de la République a demandé au garde des Sceaux de finaliser les textes qui devraient permettre d’avancer et de boucler le processus de pacification et de réconciliation”.
Non sans indiquer la forme par laquelle cette réconciliation se fera. Pour lui, le président de la République était prêt à aller jusqu’à l’amnistie, si c’était le prix à payer pour avoir la paix. Une amnistie pour quelle période ? Seydou Guèye est catégorique : ”Je ne sais pas.”
Il précise toutefois que l’amnistie porte sur les faits pendant une période. “Pour l’instant, je n’en sais rien. Les orfèvres dans la matière, c’est les gardes des Sceaux, c’est les spécialistes du droit. Puisque l’amnistie, c’est du droit. C’est différent de la grâce qui est un décret. Mais il arrive des moments où, dans la vie des nations, certes, on ne peut pas oublier, mais il faut pardonner. Et on ne pardonne en général que l’impardonnable” , poursuit-il.