Abdou Guitté Seck bloque l’autoroute pour 800 francs
Décidément, l’autoroute à péage constitue un véritable problème aux usagers. Il arrive très souvent qu’on enregistre des engueulades entre les usagers et les responsables de l’autoroute. La dernière a été notée hier, dans la matinée, entre le chanteur Abdou Guitté Seck et le service de Senac. L’artiste a refusé de payer 800 francs qu’il considère comme une arnaque des responsables de l’autoroute à péage. En vérité, tout vient d’un manque de communication. Car SENAC SA a informé dans un communiqué aux usagers que, suite à la décision du Préfet de Rufisque, la jonction à la RN1 après la sortie 11 est fermée du 06 juillet au 09 août 2018. «J’ai quitté mon domicile pour me rendre à la mairie de Diamnadio. J’ai emprunté l’autoroute ; au premier péage, j’ai donné 1000 francs puis 400f au deuxième, et je sors de l’autoroute. Les agents de l’autoroute m’obligent à faire un détour pour reprendre l’autoroute, sous prétexte qu’ils ont des travaux. Mais ils n’ont mis aucun panneau de signalisation à l’entrée de l’autoroute pour montrer que des travaux doivent être effectués. Tout de même, j’accepte de faire ce détour pour ensuite sortir par Diamnadio. Mais une fois arrivé à Diamnadio, ils me redemandent de payer encore 800 franc», rapporte l’artiste. Alors, il refuse de s’exécuter par principe, dit-il. A l’en croire, il y’avait plus de 150 véhicules derrière lui qui subissaient le même sort. Constatant qu’aucun conducteur ne rouspète à ce qu’il qualifie d’arnaque, après une trentaine de minuits de blocage de l’autoroute, il a décidé de porter le combat. «J’ai demandé à l’agent d’appeler son supérieur, parce qu’il est hors de question que je paie. Il appelle ses responsables qui étaient en réunion, qui lui ont dit que je dois payer comme tout le monde. Il y’a eu des gendarmes qui sont venus me demander tous mes papiers. Ils ont constaté que j’étais en règle, après ils sont partis», détaille l’artiste. «M. Seck, nous nous excusons de ce désagrément. Vous êtes une célébrité, vous n’avez pas à vous faire remarquer de cette façon publiquement», lui ont dit les pandores. L’artiste se dit choqué par le blocage de sa voiture empêchant les autres passer. «Ce n’est pas payer 800 francs qui me dérange, mais l’injustice dont j’ai été victime, comme beaucoup de Sénégalais. Les gendarmes reviennent me dire encore que les responsables de l’autoroute me demandent de payer et d’aller à leur direction de Rufisque pour faire une réclamation, chose que je ne ferai jamais. J’ai été obligé de payer 800 francs pour partir ; malheureusement ce pays va mal. Ils m’ont fait perdre du temps et de l’argent», rouspète l’enfant de Ndar.
Toutinfo