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Décision Conseil constitutionnel : Mimi Touré jubile !

Candidate recalée à l’étape du parrainage, Aminata Touré a jubilé à la publication de l’arrêt du Conseil Constitutionnel désavouant de manière cinglante le Président de la République qui avait décidé de reporter la présidentielle du 25 février.

L’ancienne Premier ministre qui réagissait à chaud à la TFM, n’a pas caché sa joie de voir cette vitrine démocratique qu’est le Sénégal briller de nouveau après avoir été littéralement craquelée, il y a deux semaines.

« Je pense que les meubles ont été sauvés. Parce que c’était une descente aux enfers sans fin à laquelle le Conseil Constitutionnel a mis un terme et je salue cette décision. Même des étudiants de première année de Droit auraient tranché dans ce sens, puisqu’arrêter une campagne électorale 10 heures avant qu’elle ne commence, c’est du jamais vu. Une loi votée à l’Assemblée nationale qui étend le mandat du Président de la République aussi, c’est du jamais vu. Alors que la Constitution dit clairement que nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs », martèle Mimi.

« Il faut limiter les pouvoirs exorbitants du Président de la République »

Des violations ‘’flagrantes’’ de la Constitution auxquelles le Conseil constitutionnel a mis un terme. L’ancienne ministre de la Justice s’en réjouit mais souhaite que les mesures idoines soient prises à l’avenir pour que de pareilles situations ne se posent plus. Un vaste chantier qui attend le successeur de Macky Sall.

« La décision du Conseil constitutionnel remet le Sénégal sur sa trajectoire qu’elle n’aurait jamais dû quitter. Avec l’élection d’un nouveau Président, il faut qu’on discute de toutes ces questions. Comment en est-on arrivé-là, par le truchement de l’hyper présidentialisme, où le Président de la République a tous les pouvoirs y compris ceux de violer la loi en complicité avec le parlement ?», se demande-elle.

Parmi les réformes auxquelles le prochain Chef de l’État devra nécessairement s’atteler figurent, selon Mimi, l’indépendance du système judiciaire et la limitation « des pouvoirs exorbitants du président de la République ». Mais également, « il (le futur Président) devra faire en sorte que le Parlement regagne sa dignité », conclut-elle.