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DIFFICULTES RENCONTREES PAR LES ETUDIANTS DU PRIVE: Oumar Pène prend le dossier en main

  1. Reçus par le chanteur et lead vocal du « Super Diamono », les membres de la fédération nationale des étudiants professionnels de la convention de l’etat ont raconté hier leur calvaire. Ces étudiants dont les frais de scolarisation sont pris en charge par le gouvernement comptent sur oumar pène pour trouver une audience avec le chef de l’etat et mettre fin aux difficultés rencontrées.

A peine la crise des universités publiques a-t-elle été résolue, qu’Oumar Pène reprend son bâton de pèlerin. Cette fois-ci, c’est pour tenter de régler les difficultés rencontrées par les étudiants orientés dans les établissements privés. Regroupés en fédération, ils sont venus hier à la rencontre d’Oumar Pène pour lui soumettre leur plateforme revendicative. Les étudiants du privé veulent ainsi qu’on arrête de les renvoyer pour non-paiement de facture par l’Etat, que le gouvernement sub- ventionne leurs frais médicaux, que le paiement des aides et autres retards de bourses soient débloqués, qu’il y ait une bonne organisation des examens de BTS, de licence et de Master, de même qu’une bonne coordination des soutenances de mémoires, que l’Etat s’assure de la qualité de l’enseignement et du respect des promes officiels, qu’il y ait un accès des étudiants du privé aux restaurants des universités publiques, que les autorités aug- mentent à 20% le taux de sélection en Master en lieu et place des 5% , que l’Etat enfin règlemente le port des uniformes exigées à des prix très élevés dans certains éta- blissements. Cela étant, le prési- dent de la fédération nationale des étudiants professionnels de la convention de l’Etat (Fnepc), Ibrahima Gning, demande à Oumar Pène de transmettre au chef de l’Etat leurs revendications et éventuellement de leur trouver une audience avec le président de la République le plus rapidement possible. « On a voulu jusque-là négocier et réclamer nos droits dans la paix plutôt que de descendre dans la rue. Mais force est de constater que la voie pacifique n’a pas servi à grand-chose. C’est pourquoi, avant de nous radicaliser, nous avons estimé devoir pas- ser par vous (Ndlr : Oumar Pène). Nous espérons, en tant qu’ambas- sadeur du chef de l’Etat auprès des étudiants, que vous pourrez trouver une issue heureuse à nos revendications », ont soutenu Ibrahima Gning et Cie. Ces der- niers disent se sentir marginalisés, comparés aux étudiants des universités publiques. La preuve, déplorent-ils, ils n’étaient pas conviés lorsque le chef de l’Etat recevait les étudiants des univer- sités publiques suite à la mort de Fallou Sène. Autre élément qui montre qu’ils sont marginalisés, ajoutent-ils, l’Etat n’assure leur scolarité que pendant trois ans. Non sans attirer l’attention sur le fait qu’il leur faut au moins une moyenne de 14/20 pour pouvoir bénéficier d’une demi-bourse.
LES ASSURANCES D’OUMAR PENE

Prenant la parole, Oumar Pène a
voulu d’emblée préciser qu’un étudiant, qu’il soit issu du privé ou du public, demeure un étudiant. Et d’ajouter : « Tout ce qui a été dit ici sera transmis à qui de droit. J’ai été nommé par le président de la République ambassadeur de bonne volonté auprès des étu- diants. Donc c’est mon devoir de vous écouter et de lui transmettre vos doléances. Je ne prends pas de décision, mais je ferai des propositions au chef de l’Etat pour appuyer votte plate forme revendicative. » Le chanteur n’a pas manqué de féliciter les étudiants du privé pour leur niveau de responsabilité. Car, dit-il, ils n’ont pas voulu user de violence pour pouvoir se faire entendre. « Vous avez préconisé le dialogue et c’est quelque chose qu’il faut saluer », s’est-il félicité. Oumar Pène estime que le plus important aujourd’hui, c’est de faire en sorte que le chef de l’Etat puisse recevoir ces étudiants et discuter avec eux. « Je crois que c’est possible. Je vous demande d’être patients en atten- dant de trouver le plus rapidement des solutions pour vous permettre d’étudier dans de bonnes conditions. En tant qu’ambassa- deur, je serai très disponible et à l’écoute pour porter la bonne parole. (…) Il faudra à la limite que le gouvernement puisse assurer le minimum. On ne peut pas tout régler d’une baguette magique, mais il faut au moins avoir de la volonté pour vous accompagner», a-t-il indiqué. En définitive, Oumar Pène leur a promis de revenir vers eux une fois qu’il aura rencontré le président de la République dans les jours à venir. Il s’agira ainsi de faire le point de sa rencontre avec le chef de l’Etat. Mais il se dit convaincu que la meilleure solu- tion, c’est de trouver une audience entre le chef de l’Etat et les étu- diants du privé.
( Seydina Bilal DIALLO et Toutinfo )