Paris : le vol des colliers cachait-il une affaire de jalousie ?
Trois personnes devront répondre en octobre, devant le tribunal correctionnel de Paris, d’une sombre affaire d’agression, dont le mobile serait une histoire de jalousie entre femmes.
Amour et jalousie sont au cœur de cette sombre affaire d’agression. Deux femmes et deux hommes, âgés de 19 à 32 ans, ont été interpellés le 5 septembre dans la capitale et en banlieue par les enquêteurs de la sûreté territoriale de Paris. Le quatuor est soupçonné d’avoir organisé ou participé à l’agression d’une jeune femme survenue fin août à son domicile du Xe arrondissement.
Il est 21h45, ce 28 août, quand la victime, âgée de 28 ans, rentre chez elle après un séjour à Londres (Royaume-Uni). Alors qu’elle entre dans la cour de son immeuble, valise à la main, deux hommes fondent sur elle. Ils l’aspergent de gaz lacrymogène puis la frappent au visage avec l’aérosol. Les malfrats s’emparent de trois colliers en or d’une valeur de 3 000 euros.
Elle dépose plainte et explique que ses voisins avaient repéré les deux voleurs, qui l’auraient attendu dans sa cour pendant une heure. Elle émet des doutes sur le caractère crapuleux et spontané de sa mésaventure. « La jeune femme évoque plutôt une vengeance organisée par son ex-petite amie, qui ne supporte pas leur rupture », précise une source proche de l’affaire. Celle-ci aurait trouvé une nouvelle compagne, Djanet, qui fréquenterait des gens peu recommandables.
Les bijoux de la victime retrouvés chez deux prévenus
Les fonctionnaires étudient la téléphonie et identifient plusieurs malfaiteurs qui bornent dans le secteur au moment des faits. Ils croisent ces données avec les images de vidéosurveillance de la rue et retrouvent la voiture utilisée par les voleurs. Le 5 septembre, quatre suspects sont interpellés à Paris, à Thiais (Val-de-Marne) et à Sannois (Val-d’Oise). Dans l’appartement de Thiais, où résident les deux hommes, les policiers mettent la main sur les bijoux de la victime et une bombe lacrymogène. Le quatuor est placé en garde à vue dans les locaux de la sûreté.