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Rétablissement de Bazoum dans ses fonctions : L’intervention de la Cedeao au Niger est imminente

Après deux jours de réunion à Accra au Ghana, les chefs d’Etat-major des pays de la Cedeao ont franchi une étape supplémentaire pour une potentielle intervention militaire au Niger, « en vue de rétablir l’ordre constitutionnel », trois semaines après le coup d’Etat contre le Président Mohamed Bazoum.

« Le jour J a été décidé », selon le commissaire aux affaires politiques de la Cedeao, Abdel-Fatau Musah. Le commissaire de la Cedeao a précisé le fait qu’un accord ait été trouvé sur les équipements, les ressources. Tandis que les effectifs et plans ont été arrêtés. « On est prêts à y aller. Il n’y aura pas de nouvelle réunion des chefs d’Etat-major […]. Nous voulons libérer le Niger des militaires au pouvoir pour que ce pays se concentre sur son objectif premier, la lutte contre le terrorisme. » C’est un pas de plus dans le bras de fer qui oppose la Cedeao à la junte nigérienne.

L’option diplomatique toujours sur la table

D’un autre côté, dans le communiqué final, des indices montrent que la situation peut encore évoluer. Tout d’abord, le projet doit à présent être validé par la Conférence des chefs d’Etat de la communauté économique des pays d’Afrique de l’Ouest. Ensuite, le chef d’Etat-major nigérian insiste bien sur le fait que toutes les options restent sur la table. La voie du dialogue reste donc ouverte, pour la Cedeao.

« Nous ne déclarons pas la guerre au Niger », a ajouté à plusieurs reprises le commissaire des affaires politiques de la Cedeao. « Il y a toujours une possibilité de dialogue », a expliqué Abdel-Fatau Musah, en insistant sur le fait que cette opération vise à rétablir l’ordre constitutionnel. Il annonce par ailleurs une possible mission diplomatique de la Cedeao samedi 19 août au Niger. Ses délégations n’ont jusqu’ici pas réussi à rencontrer le Général Tchiani.

Abdel-Fatau Musah nuance toutefois et résume la tonalité de ce sommet : « Nous n’allons pas passer notre temps à discuter ».

Rfi