TERRAINS NON VIABILISES A LA CITE TOUBA RENAISSANCE DES MAMELLES Les propriétaires des maisons en guerre contre le promoteur Mbackiou Faye
L’association des propriétaires et résidents de la cité Touba Renaissance Mamelles est très remontée contre le promoteur immobilier Mbackiou Faye. Dans une déclaration rendue publique dimanche, le secrétaire général de l’association soutient que Mbackiou Faye leur a vendu des terrains non viabilisés en violation des termes du contrat d’achat.
Le bras de fer qui oppose le promoteur immobilier Mbackiou Faye aux propriétaires des maisons de la cité Touba Renaissance des Mamelles fait toujours rage. Réunis dans une association, les propriétaires qui ont acquis le mètre carré à 180.000 F Cfa pour les uns et 200.000 F Cfa pour les autres sont très remontés contre le promoteur. Ils reprochent à ce dernier, en effet, d’avoir allégrement violé les termes du contrat les liant. Selon le secrétaire général de l’association, Moussa Camara, l’acquisition des parcelles s’est faite devant des notaires notamment Me Tamaro Seydi et Me Anta Kane et deux autres de leurs confrères. «Le promoteur devait nous vendre des terrains viabilisés avec un réseau électrique souterrain, l’accès à l’eau, un réseau d’assainissement, le bitumage des ruelles. A ce jour, le taux d’occupation de la cité est de 75 à 80%. L’aménagement a posé un certain nombre de problèmes, d’autant que tous les espaces dédiés à l’usage public sont devenus des parcelles», s’offusque le secrétaire général de l’association. A en croire Moussa Camara, «ces parcelles sont affectées à des personnes. Nous sommes dans une cité où il n’y a pas d’espace public. C’est le premier problème surtout qu’au moment de l’acquisition, tous ceux qui ont acquis des parcelles ont obtenu des plans de masse qui avaient ces espaces-là. Aujourd’hui, nous avons beaucoup d’acquéreurs qui ont des plans de masse différents. C’est un problème qu’il faut régler. Comment cela se fait-il que plusieurs plans de masse circulent ?», se demande le secrétaire général. Selon Moussa Camara, les textes stipulent qu’il doit y avoir une distance entre les maisons et le canal d’évacuation des eaux usées.
A la question de savoir s’ils ont rencontré le promoteur pour lui faire part de leurs problèmes, Moussa Camara répond : «pour discuter, il faut être deux. Nous lui avons adressé des courriers pour une demande d’audience, mais aucun des courriers n’a obtenu accusé de réception. Nos courriers sont restés lettre morte. Il n’y a pas d’espace pour discuter avec le promoteur, c’est cela la source de notre problème. Nous avons épuisé tous les moyens à notre disposition». En raison de tout cela, les membres de l’association avertissent Mbackiou Faye qu’ils vont user d’autres moyens de lutte qui porteront leurs fruits.
En l’absence de Mbakiou Faye, hors du Sénégal, un de ses proches promet que les engagements pris par le promoteur seront respectés. Il assure même que l’entrepreneur a reçu une avance de démarrage des travaux.
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