Suicide de Lindsay : « On a été lâchés par tout le monde », la famille de la collégienne dépose 4 plaintes
Harcelée depuis plusieurs mois, la collégienne de 13 ans s’est suicidée le 12 mai dernier. Quatre mineurs ont été mis en examen. L’avocat de la famille annonce le dépôt de quatre plaintes.
Quelques jours après la mise en examen de cinq personnes dont quatre mineurs pour harcèlement scolaire, les proches de la jeune Lindsay ne décolèrent pas. Après le suicide de leur fille, une collégienne de 13 ans à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), famille et amis dénoncent une situation qui « s’est aggravée » au mois de février pour la jeune fille qui « était vraiment en détresse ». « On ne l’a jamais aidée », disent les proches lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi matin aux côtés d’autres parents d’élèves qui dénoncent le harcèlement subi par leurs enfants. « On a été lâchés par tout le monde dans cette histoire », a témoigné sa mère avec émotion ce jeudi.
Des plaintes
L’avocat de la famille a annoncé une série de quatre plaintes « contre ceux qui connaissaient la détresse de Lindsay et qui n’ont rien fait ». Ses plaintes pour « non-assistance en péril » visent le directeur du collège, l’académie de Lille, Facebook France, Instagram France et des policiers.
Selon l’avocat, le responsable de l’établissement « n’a rien fait pendant des mois » alors que la jeune femme s’était confiée à lui. Les policiers auprès de qui l’adolescente s’était plainte n’ont pas plus bougé malgré les faits décrits « noir sur blanc » dans un formulaire. « Je me sens triste très souvent », écrivait la jeune femme dans ce document inscrit à la procédure.
Le conseil de la famille de Lindsay dénonce aussi un compte ouvert sur Instagram après son décès. « Lindsay est enfin morte. Cette pute s’en est enfin allée et nous irons pisser sur sa tombe », serait-il écrit sur ce compte ouvert après le suicide de l’ado.
La lettre de Lindsay
« Si on avait été aidés soutenus, ma fille serait encore parmi nous, j’en suis persuadée », pleure la mère de Lindsay. Quelques mois avant de mettre fin à ses jours, la jeune femme avait écrit une lettre de suicide à sa famille. « Je pense que ce que j’ai fait va les réjouir. La seule chose que je pouvais faire est de partir », écrit la collégienne démunie face au harcèlement. Elle conclut : « Je vous aime. Au revoir ».
Le harcèlement continue
« Le harcèlement continue sur sa mémoire (…) sur sa meilleure amie » Maëlys et sur d’autres collégiens, assure le frère de la jeune femme lors de cette conférence de presse où plusieurs parents d’amies de Lindsay étaient conviés. « Lorsque la situation s’est aggravée au mois de février, Lindsay était vraiment en détresse on ne l’a jamais aidée », dénonce le frère de la jeune femme. Tous décrivent un calvaire.