Procès Sweet Beauté : « Des lignes rouges ont été franchies », Abba Mbaye

Le député Abba Mbaye s’offusque du déroulement mardi du procès présumé de viol opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr.  Le choc et la honte animent le maire de Saint-Louis, membre de Takhawu Sénégal de Khalifa Sall.  M. Mbaye qui partage la même coalition que Ousmane Sonko, Yewwi Askan Wi, est d’avis que « ce qui s’est passé mardi n’est pas un procès contre Ousmane Sonko, c’est un procès contre la politique, contre les hommes politiques, contre la manière de faire de la politique ».

« Si des hommes sont capables d’aller aussi loin dans la volonté d’humilier, de casser , de mépriser un homme politique, au lieu de laisser la place au dialogue démocratique, au choc des ambitions, au lieu d’être des hommes politiques, nous sommes des bêtes de foire ». Même ce qui s’est passé au tribunal, c’est entre deux personnes privées, mais Abba Mbaye souligne que ce qu’il a entendu n’est pas différent du procès Khalifa Sall. « Lorsque la justice n’est qu’un instrument d’humiliation, pour écraser ou freiner un homme politique, ça se sent dans les plis et les replis d’un procès. J’ai été au coeur du procès Khalifa Sall et ce que j’ai entendu et vu hier n’est pas différent de ce que j’ai vécu. Les populations sont en train de nous épier dans nos travers les plus viles. 

« Quand on attaque un homme politique sous l’angle de sa vie privée, c’est des lignes rouges qui ont été franchies . Ce qui est arrivé au tribunal peut arriver à n’importe qui. Le seul sentiment qui m’anime est un sentiment de honte par rapport à la politique, c’est le choc et la honte qui m’animent »