Équateur: menacé de destitution, le président Guillermo Lasso dissout le Parlement
Menacé par une procédure de destitution, le président équatorien Guillermo Lasso a dissout ce mercredi 17 mai le Parlement au motif d’une « grave crise politique », entraînant des élections anticipées dans un pays miné par les querelles politiques.
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Guillermo Lasso, visé par un procès en destitution qui s’est ouvert mardi devant le Parlement, a décidé de « dissoudre l’Assemblée nationale en raison de la grave crise politique et des troubles intérieurs », indique un communiqué diffusé par ses services.
L’impopulaire président de droite, arrivé au pouvoir en mai 2021, est accusé par la gauche, majoritaire au Parlement monocaméral, de malversations dans le cadre d’un contrat public portant sur le transport de pétrole brut. L’opposition considère qu’il avait été averti de l’existence de ce dispositif, mais qu’il n’a pas agi pour l’arrêter.
Guillermo Lasso, ancien banquier de 67 ans, n’est cependant pas poursuivi par la justice dans le cadre de cette affaire. À l’ouverture de son procès en destitution, il a plaidé sa « totale, évidente et incontestable innocence » face aux députés. Dans la foulée de l’annonce de la dissolution du Parlement, Guillermo Lasso a demandé au Conseil national électoral (CNE) de convoquer des élections générales anticipées. La Constitution prévoit que l’organe électoral convoque, dans un délai maximal de sept jours après la publication du décret de dissolution, les élections législatives et présidentielles, pour compléter l’actuel mandat de quatre ans.