Affrontements à Ngor : L’hôtel Ngor Diarama déplore des pertes à plusieurs millions
L’hôtel Ngor Diarama a été la cible des manifestants qui ont affronté la gendarmerie mardi dernier à Ngor. Ce réceptif niché au cœur du quartier lébou porte les stigmates d’une journée de vive tension. Ce mercredi, L’Observateur y a fait un tour.
Le reporter du journal est tombé sur une équipe de nettoyage qui s’affairait autour de la piscine, au milieu des décombres et sous l’œil vigilant d’un important dispositif de Forces de défense et de sécurité. Si les responsables de l’hôtel n’ont pas encore chiffré les dégâts, les plaies ouvertes par les manifestants laissent supposer qu’elles s’annoncent importantes. Le restaurant, le bar, la cuisine, la terrasse, les toilettes, les huttes, les parasols, les transats, notamment, sont réduits en cendres.
«Ils ont tout brûlé avec des cocktails Molotov», souffle Assane Samb, responsable des activités nautiques à Ngor Diarama. L’Observateur rapporte que la berline de ce dernier ainsi qu’un 4X4 de la Croix Rouge ont été incendiés lors de l’attaque. Assane Samb a perdu aussi un scooter de mer d’une valeur de 8 millions, trois planches à voile de 600 000 francs CFA chacune et du matériel de natation.
Le pire a été évité de justesse. «Les jeunes manifestants voulaient entrer dans l’hôtel, raconte Pape Wade, un employé. Heureusement que les gendarmes sont arrivés à temps pour les dissuader. Tous les clients ont fui. Ils ont préféré quitter l’hôtel.» Au début de l’attaque, informe les sources de L’Observateur, Ngor Diarama hébergeait une vingtaine de fonctionnaires internationaux pour un séminaire de trois jours qui devait enregistrer 160 participants.
Tout est tombé à l’eau. «Nous avons annulé deux séminaires, regrette un responsable de l’hôtel sous le couvert de l’anonymat. Un de la direction des Laboratoires du ministère de la Santé et un autre d’un organisme international. Ces rencontres devaient se tenir jusqu’à vendredi.»