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Les animateurs polyvalents des cases des tout-petits dénonce le non-respect des engagements de l’Etat

Le collectif des Animateurs polyvalents des cases des tout-petits du Sénégal  réclament le paiement immédiat de leurs salaires, l’envoie en formation de tous  les membres, la suppression du bénévolat, le même traitement qui réservé aux animateurs polyvalents ASP, ainsi que l’augmentation du taux brut de scolarisation encore faible qui nécessite un nouveau recrutement d’animateurs.

Très remonté contre la directrice de l’agence nationale de la case des tout-petits Mme Thérèse Faye suite à sa sortie dans la presse, le collectif des animateurs polyvalents a tenu à informer l’opinion sur cette affaire tout en exigeant de l’Etat du Sénégal qu’il respecte ses engagements. Le Gouvernement, avant 2012  en mettant en place la case des tout-petits, avaient assuré que ceux ou celles qui deviendraient des animateurs polyvalents n’auraient le statut de bénévole que pour deux ans alors qu’aujourd’hui, un nombre important parmi eux totalise entre 5 et 10 ans de bénévolat.

N’excluant pas le dialogue pour régler cette situation, le collectif dénonce néanmoins l’attitude de la directrice à qui le collectif a adressé une demande d’audience sans réponse depuis le 9 mai 2018.  Il l’appelle à s’expliquer sur le cas des 419  de leurs collègues bénéficiaires de la formation. Contrairement à ce qu’elle a affirmé,  insistant sur le chiffre de  36 animateurs polyvalents pour montrer qu’ils ne sont qu’une minorité, le collectif a dévoilé la liste avec le nombre de tous les animateurs répartis dans les coins du Sénégal : 12 dans le département de Sédhiou, 78 dans la région de Kolda, 59 dans le département de Bignona, 25 dans la région de Kédougou et plus de 70 dans la région de Tambacounda. Ce qui fait un total de 244 animateurs polyvalents et qui ne prend pas en compte plusieurs autres départements et régions.

Après onze jours passés à Dakar, cinq arrestations, trois tentatives vaines de rencontrer la directrice Thérèse Faye, le collectif qui regroupe des travailleurs dont la majorité sont actifs depuis 2012 a décidé de porter le combat devant les organisations des droits de l’homme, les syndicats des travailleurs, les partis politiques, les leaders d’opinion, les chefs religieux. « Ce qui est en jeu aujourd’hui c’est le préscolaire public, il est question de sa qualité, du maintien et de l’augmentation de son taux brut de préscolarisation » a déclaré Mamadou Saliou Diallo un membre du collectif  et animateur polyvalent à Abéné dans la région de Ziguinchor. Inquiet du sort de bon nombre de ses collègues qui n’ont pas fait le déplacement sur Dakar pour porter le combat, il affirme que « prendre en considération ce préscolaire c’est aussi mettre dans les meilleures conditions de formation, de salaire les animateurs polyvalents des cases des tout-petits.

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