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Nouvelle hausse du sucre au Sénégal

Quelques mois seulement après la baisse du prix de certaines denrées de première nécessité, celui du sucre, lui, va connaître une nouvelle hausse. Il passe désormais de 575 F Cfa à 650 F Cfa. C’est ce qu’a annoncé le directeur du Commerce intérieur, Ahmadou Bamba Ndao, à l’issue d’un Conseil national de la Consommation tenu, ce vendredi, à Dakar. 

Il justifie cette mesure par la conjoncture internationale, estimant, dans la foulée, que la cherté d’un produit essentiel comme le sucre est mieux que sa rareté sur le marché sénégalais. M. Ndao a, tout de même, annoncé la baisse prochaine du prix de l’huile 

A noter que pour la première fois depuis un an, les prix alimentaires mondiaux ont légèrement rebondi en avril, sous l’effet d’une envolée des prix du sucre. 

En effet, l’indice Fao (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) des prix des denrées alimentaires, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, a progressé de 0,6% par rapport à son niveau de mars. Il se situe largement en dessous de son niveau d’il y a un an (-19,7%), mais se maintient à un niveau élevé.

L’indice FAO des prix du sucre a toutefois augmenté de 17,6% par rapport à mars, atteignant un niveau record depuis octobre 2011. En cause: une baisse de la production attendue en Inde, en Chine et en Thaïlande, liée notamment à la sécheresse.

Par ailleurs, “le lent démarrage” de la récolte de canne à sucre au Brésil et la hausse des prix internationaux du pétrole brut, qui renforce la demande pour de l’éthanol à base de canne à sucre, tirent les prix vers le haut.

À l’exception des prix de la viande et du riz, qui ont aussi légèrement rebondi, tous les autres indices et notamment ceux des céréales (-1,7%) et des huiles végétales (-1,3%) poursuivent leur repli en avril.

“Il est important de continuer à suivre de très près les évolutions des prix et les facteurs d’augmentation: alors que les économies se remettent d’un ralentissement important, la demande va s’accroître, exerçant une pression à la hausse sur les prix des denrées alimentaires”, a souligné dans un communiqué Máximo Torero, économiste en chef de la FAO.