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Retraites : transports, dépôts pétroliers, routes… les perturbations de ce mercredi, secteur par secteur

Une contestation protéiforme contre la réforme des retraites continue de toucher l’Hexagone cette semaine, alors qu’une nouvelle journée de grève est prévue jeudi.

Le mouvement de protestation contre la réforme des retraites se poursuit ce mercredi, alors que le président de la République répondra à 13 heures aux questions de TF1 et de France 2. À la veille d’une nouvelle journée de mobilisation, différents secteurs d’activité sont perturbés. Le Parisien fait le point.

Dans les transports en commun

Ce mercredi, la SNCF prévoit un trafic stable, mais de très « fortes perturbations » jeudi. Elle renouvelle « sa recommandation aux voyageurs qui le peuvent d’annuler ou reporter leurs déplacements prévus » le 23 mars. Dans le Sud-Ouest, la ligne de train entre Pau (Pyrénées-Atlantiques) et Bordeaux (Gironde) a été bloquée par un peu plus de 150 manifestants qui ont pénétré sur les voies dans la banlieue de Pau pour empêcher le départ d’un train, selon la CGT. Les forces de l’ordre sont intervenues. En Île-de-France, le métro parisien sera « très perturbé » jeudi. Certaines stations seront également fermées.

Dépôts pétroliers et raffineries

Des incidents ont éclaté mardi devant le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, près de Marseille (Bouches-du-Rhône), où les autorités ont procédé aux premières réquisitions de personnels en grève contre la réforme. Avec des blessés du côté des forces de l’ordre. Ce dépôt approvisionne la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’est de l’Occitanie en carburants, ainsi que la région lyonnaise.


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Près de 54 % des stations-service des Bouches-du-Rhône manquaient d’un type de carburant, et 41 % étaient à sec mardi. Les pénuries touchent particulièrement le Gard et le Vaucluse, où les préfectures ont décidé de limiter les ventes de carburants jusqu’à jeudi inclus. Au niveau national, environ 12 % des stations-service sont à court d’essence ou de gazole et 6 % à sec.

Dans les trois raffineries de TotalEnergies, sur les 298 opérateurs postés mardi matin, 36 % étaient en grève. À Donges (Loire-Atlantique) : les forces de l’ordre ont débloqué dans la nuit ce terminal pétrolier de l’estuaire de la Loire, occupé depuis une semaine par des grévistes. Au Havre (Seine-Maritime), tous les ponts d’accès à la zone industrielle et du port ont été bloqués. Le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche, près de Rennes (Ille-et-Vilaine), est toujours occupé par une cinquantaine de manifestants CGT et FO. Le dépôt pétrolier de Lorient (Morbihan) a été débloqué par les forces de l’ordre. Dans la région lyonnaise, la raffinerie TotalEnergies à Feyzin (Rhône) a cessé les expéditions. À la bio-raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), les expéditions sont bloquées, selon TotalEnergies.