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Tirs simulés sur Macron et des « bougnoules » : relaxe en appel pour deux sympathisants d’Éric Zemmour

En mars 2022, Benjamin S., un militaire âgé de 21 ans, et Alain R., un cuisinier de 30 ans, avaient été condamnés respectivement à quatre et trois mois de prison avec sursis pour provocation à commettre des infractions non suivies d’effet. Ils avaient diffusé des vidéos simulant des tirs sur Emmanuel Macron et les Insoumis Raquel Garrido et Alexis Corbière.

La décision est inattendue. La cour d’appel de Paris a relaxé mercredi en appel deux sympathisants d’Éric Zemmour qui avaient été condamnés en première instance pour avoir diffusé des vidéos simulant des tirs sur Emmanuel Macron et les Insoumis Raquel Garrido et Alexis Corbière. L’avocat des deux députés LFI, Xavier Sauvignet, a annoncé son intention de se pourvoir en cassation, se disant « très étonné » par cette décision « très déstabilisante ».

« La cour infirme le jugement » de première instance, « relaxe » les deux prévenus et « déboute » les parties civiles de leurs demandes de dommages et intérêts, a indiqué le président de la cour, Jean-Michel Aubac. Les motivations de la décision n’étaient pas disponibles dans l’immédiat.

L’une des vidéos litigieuses montre un homme arborant une casquette « Ben voyons », un tic de langage d’Éric Zemmour érigé en slogan par ses fans. Il est filmé en train de s’exercer avec un fusil à lunette dans un stand de tir. « Ben voyons les amis, on va éclater qui, là ? Du jeune gaucho, du jeune communiste, du jeune bougnoule mental », s’esclaffe le jeune homme, avant d’ouvrir le feu. Fusil en joue, il mime ensuite la surprise : « Ah, Emmanuel Macron ! » et décoche un second tir.