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Elections de représentativité des syndicats: Les enseignants exposent leurs craintes sur le vote électronique

Les élections de représentativité syndicale des organisations d’enseignants vont se dérouler du 06 au 13 mars prochains. Le dépôt de candidatures d’organisations syndicales d’enseignants et de formateurs  se poursuit au ministère du Travail où 31 dossiers ont été déjà reçus et validés. Mais les enseignants demandent des garanties par rapport au vote électronique et concernant surtout la connexion Internet.

Parmi les 31 candidatures déjà déposées, 23 s’affronteront dans le collège du Moyen-secondaire et 23 dans celui du Préscolaire et de l’Elémentaire. Les formateurs (principalement les Inspecteurs de l’éducation) ont remis 9 dossiers. Le Cusemss et le Saemss, inscrits dans le «Collège du moyen-secondaire» en tant que syndicats d’ordre du moyen secondaire ont déposé leurs candidatures qui ont été validées depuis le 16 janvier dernier. 

Cependant, cette année, il y a une innovation de taille qui est le «vote électronique». Un vote numérique qui permet aux militants de rester chez eux et, à l’aide de leur smartphone ou ordinateur, glisser leur bulletin de manière virtuelle dans l’urne. Le secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss), El Hadj Malick Youm, pense que ce vote électronique peut être un moyen efficace de gérer le processus électoral. Toutefois, le Saemss assortit ce processus de vote électronique d’un certain nombre d’exigences. 

« Le vote électronique oui. Pourvu que le gouvernement puisse assurer la disponibilité de la connectivité partout où les militants devraient voter, également assurer la sécurité et la transparence du processus électoral. Qu’il n’y ait donc pas de vol. Qu’il n’y ait pas de détournement de la volonté des enseignants. Qu’il y ait surtout un dispositif de suivi qui pourra permettre à tous les syndicats d’avoir des représentants», liste El Hadj Malick Youm dans les colonnes du journal Le Témoin. 

Concernant le dernier point noté, le syndicaliste considère que c’est le rôle de la commission électorale nationale qui doit veiller à ce que ces élections puissent se dérouler en toute transparence. «Si ces trois exigences sont satisfaites, évidemment le Saemss milite en faveur du vote électronique. Mais il faut surtout qu’on puisse s’assurer que le dispositif mis en place sera capable de supporter le vote. Parce que le secteur de l’éducation et de la formation, c’est 100 000 enseignants. Ce n’est pas évident de faire voter tout ce monde si on n’a pas mis en place une application solide. Si tous ces gens veulent voter et qu’il y a un bon groupe, cela peut créer des bugs », poursuit monsieur Youm dans les mêmes colonnes.

Autant d’aspects techniques que l’Etat devra gérer en amont, selon Youm. Des exigences qui semblent d’autant plus fondées que « dans le Sénégal des profondeurs, il n’a pas une connectivité suffisante. Ce sans compter les défaillances techniques dans le réseau avec des applications qui buggent quelquefois », dixit le secrétaire général du Syndicat démocratique des enseignants libres du Sénégal (Sydels), Pape Mamadou Kane.

Pour rappel, les dernières élections de représentativité des organisations syndicales d’enseignants se sont déroulées en 2017.