Églises en Espagne : ce que l’on sait de l’attaque meurtrière à Algésiras
Après les agressions de mercredi soir, qui ont coûté la vie à un homme d’Église et blessé un autre, un Marocain âgé de 25 ans a été immédiatement interpellé.
Un sacristain a été tué et un prêtre grièvement blessé dans une attaque à la machette contre deux églises, situées à quelques centaines de mètres l’une de l’autre, à Algésiras, une ville portuaire du sud de l’Espagne, mercredi soir. Le profil du suspect se dessine.
Que s’est-il passé ?
Selon le ministère de l’Intérieur, ce jeune Marocain – qu’une photo prise après son arrestation montre la barbe fournie et souriant – est entré après 19 heures « dans l’église de San Isidro d’Algésiras et a attaqué le prêtre, armé d’une machette, le blessant grièvement ».
« Il s’est ensuite rendu à l’église Nuestra Señora de La Palma, où il s’en est pris au sacristain, après avoir causé divers dégâts ». Le sacristain, Diego Valencia, a alors « réussi à sortir de l’église, mais a été rattrapé à l’extérieur par l’assaillant, qui lui a assené plusieurs blessures mortelles », a poursuivi le ministère.
Qui sont les victimes ?
Le prêtre, Antonio Rodríguez, a été blessé « au cou » et hospitalisé, tandis que le sacristain est décédé dans la rue, selon une porte-parole des services de secours.
Qui est le suspect ?
L’auteur présumé de l’attaque est un jeune Marocain de 25 ans. Il a été immédiatement interpellé, et n’était pas connu des services de sécurité espagnols, a indiqué jeudi le gouvernement.
« Une procédure d’expulsion avait été ouverte en juin pour situation irrégulière » contre le suspect, mais « comme il s’agit d’une procédure administrative (…), sa mise en œuvre n’est pas immédiate », a souligné le ministère espagnol de l’Intérieur dans un message à la presse. Il se trouvait en Espagne depuis environ un an. Il n’avait « pas d’antécédents pénaux ou en matière de terrorisme en Espagne ou dans des pays alliés » et n’était pas surveillé par les services espagnols « ni ces derniers jours, ni auparavant », a poursuivi le ministère.
Une source sécuritaire a confirmé à l’AFP qu’il n’était pas fiché pour radicalisme en Espagne ou en France. Selon plusieurs médias, ce jeune Marocain vivait tout près des églises attaquées. Selon El Païs qui évoque des sources policières, le suspect pourrait souffrir d’un certain type de trouble mental.
Une attaque terroriste ?
Le gouvernement n’a pas qualifié jusqu’ici la nature de l’attaque. Pour sa part, le parquet a annoncé mercredi soir l’ouverture d’une enquête pour des « faits présumés de terrorisme » qui a été confiée au tribunal madrilène de l’Audience nationale, chargé des affaires les plus sensibles -notamment les dossiers de terrorisme.