Yvelines : le faux employé de la Poste vidait les boîtes aux lettres… 700 000 euros de préjudice
Un homme de 40 ans, qui prélevait illégalement le courrier à Versailles, Viroflay, Vélizy-Villacoublay ou Le Chesnay-Rocquencourt, a été interpellé fin novembre. Depuis six mois, il a dérobé 186 chèques pour le compte d’un commanditaire qui le rémunérait en liquide.
Il a été pris la main dans… la boîte aux lettres. Après une longue et minutieuse enquête, les policiers de Versailles (Yvelines) ont arrêté un homme de 40 ans qui volait le courrier dans le secteur de la ville-Préfecture, Viroflay, Vélizy-Villacoublay ou encore Le Chesnay-Rocquencourt. Interpellé en flagrant délit par la BAC de Versailles, dans la nuit du 29 au 30 novembre dernier, il est complice d’une escroquerie, avec un astucieux stratagème, mise en place depuis le mois de juin.
Sa mission consiste à prélever le courrier des boites aux lettres et de les remettre à un commanditaire qui procède au tri et conserve les courriers contenant notamment des chèques. Le reste du courrier est remis dans le circuit postal. Une mission rémunérée entre 1 400 et 1 700 euros en espèces.
Confondu par un témoignage d’un agent de CSU
Lors de la garde à vue du « faux postier », des perquisitions ont permis la découverte de deux trousseaux de clefs PTT, quatre caisses en plastique le tout siglé La Poste et trois grands sacs contenant plus de 1 300 courriers.
Dans le cadre de leurs investigations, les enquêteurs vont bénéficier d’un témoignage déterminant. Un opérateur du CSU (centre de sûreté urbaine) de Versailles relate avoir été intrigué par le manège d’un individu qui, à bord d’une Clio, s’arrête près d’une boîte aux lettres et prélève le courrier. Il est porteur d’un gilet prestataire de la Poste et d’un badge autour du cou. Dans sa voiture, des bannettes avec le logo de l’entreprise postale et des sacs remplis de milliers de lettres sont retrouvés.
Le « cerveau » de l’escroquerie non identifié
La ligne de défense de l’interpellé, originaire de Montreuil (Seine-Saint-Denis), étant basée sur du travail dissimulé, il nie toute implication dans les faits de vol, de falsification de chèques et d’usage de chèques falsifiés.
Les investigations permettent de lui imputer le vol de 186 chèques commis sur le secteur avec 146 plaintes au final. Pour régler une facture, les victimes envoyaient en effet un chèque par la poste que le créancier n’a jamais reçu. En revanche, l’argent a bien été débité des comptes. Le préjudice global des falsifications s’élève à 691 628 euros.
Leparisien