Calanques de Marseille : prison avec sursis et amendes pour les entrepreneurs qui déversaient leurs déchets
Pendant plusieurs mois, en 2018, deux camions appartenant aux prévenus ont déversé des gravats de chantiers sur un site protégé.
Pierre N. et Djillali A., deux entrepreneurs marseillais, ont été condamnés, ce lundi, à un an de prison avec sursis, probatoire pendant une période de deux ans, pour avoir sauvagement déversé des déchets dans le parc national des calanques, près de Marseille (Bouches-du-Rhône). Entre le 17 janvier et le 29 mars 2018, des caméras pièges installées sur un vaste terrain appartenant au Consistoire Israélite de Marseille avaient filmé seize rotations de deux camions appartenant aux prévenus. Aucun autre véhicule n’avait été surpris.
Quelques mois plus tôt, le parc national avait dressé un procès-verbal établissant la présence de gravats composés de blocs rocheux, de béton, laine de verre, plastiques et carrelages, fraîchement déposés sur le terrain situé dans le parc national des calanques et bénéficiant en plus d’un classement Natura 2000, au titre des Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique.
Le montant des amendes prononcées par le tribunal (11 500 euros pour Djillali A. et 21 500 euros pour Pierre N.) correspond à peu près à la somme que les deux entrepreneurs auraient dû débourser pour mettre en décharge le volume de ces seize rotations.