L’Afrique du Nord et le Moyen-Orient déjà affectés par le réchauffement climatique
Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord subissent déjà l’impact du changement climatique. C’est la conclusion d’un rapport du Greenpeace research laboratories, un laboratoire de recherche de l’ONG, basé à l’université d’Exeter à Londres.
Alors que la COP27 a débuté dimanche, un rapport basé sur six pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, alerte sur l’impact déjà existant du réchauffement climatique sur la région. Selon le document, l’Algérie, l’Égypte, le Liban, le Maroc, les Émirats arabes unis et la Tunisie sont déjà touchés plus rapidement qu’on ne le pense par le dérèglement climatique.
En Tunisie, le contraste actuel dans le pays où des baigneurs nagent encore au mois de novembre tandis que les premières pluies de ce week-end étaient attendues avec ferveur par les agriculteurs, illustre le phénomène. Selon l’institut de météorologie, le mois de septembre a été le plus chaud dans le pays depuis 1950. Les températures ont atteint en moyenne les 28,6 degrés dans la plupart des régions du pays, dépassant les moyennes de référence habituelles avec une augmentation entre 1 et 2,9 degrés dans certaines régions par rapport au même mois l’année passée.
L’agriculture menacée
La production agricole est majoritairement issue de l’agriculture pluviale qui représente 88% des parcelles agricoles. Elle est donc particulièrement menacée. Par exemple, la production d’agrumes a baissé de 22% cette année à cause du manque d’eau et de la hausse des températures.
Face à cet état de fait, le rapport du Greenpeace Research Laboratories rappelle que la Tunisie et d’autres pays de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient pourraient notamment faire face à une hausse de leur dépendance à l’importation de denrées pour assurer leur sécurité alimentaire. La Tunisie importe déjà près de 50% de ses besoins en blé et céréales et ce chiffre pourrait atteindre 75%, selon une étude de l’Observatoire de l’agriculture.
RFI