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Rejet de la « loi interprétative » : La réaction de Thierno Bocoum !

Thierno Bocoum, ancien parlementaire et président du mouvement AGIR, a publié une tribune intitulée « Rejet de la loi interprétative : Une manœuvre démasquée, une démocratie réveillée », saluant la décision du Conseil constitutionnel de rejeter la loi n°08/2025, qu’il qualifie de « déguisement grossier d’amnistie ciblée ».

Bocoum dénonce une loi présentée comme un « éclaircissement de texte » mais qui, selon lui, visait à « absoudre des actes reconnus comme crimes imprescriptibles par le droit international » commis dans l’exercice d’une liberté publique. « Une entreprise politique transformée en faute constitutionnelle », écrit-il, soulignant que l’alinéa 2 de l’article premier de la loi viole la Constitution, comme l’a tranché le Conseil constitutionnel.
Il accuse le pouvoir d’avoir introduit ce projet « en douce » sous forme de proposition de loi, dans une logique de « stratégie politique » plutôt que de nécessité juridique. « Fort en propagande, faible en élaboration », critique-t-il, faisant écho à des préoccupations similaires exprimées par Y’en a marre, qui avait également dénoncé cette loi comme une « nouvelle loi d’amnistie ».
Thierno Bocoum appelle l’Assemblée nationale à adopter la proposition d’abrogation déposée par le député Thierno Alassane Sall, pour « réaffirmer sa liberté » et sortir de « la logique d’assujettissement ». Il exhorte le Parlement à choisir « la cohérence républicaine » face à « la complicité silencieuse », insistant pour que « la justice suive son cours » et que « l’État de droit ne s’accommode pas de l’oubli organisé ».