LA PROBLÉMATIQUE DU FONCIER DANS LE DÉPARTEMENT DE MBOUR : Ousmane Sonko conseille les bailleurs de ne pas injecter leur argent dans l’achat de terres
Le Président du PASTEF Ousmane Sonko était hier, à Diass dans le cadre son «Néméku Tour». Après avoir magnifié l’accueil qui lui a été réservé, particulièrement dans les 15 Communes du département de Mbour, il a évoqué la question du foncier. Et c’était l’occasion pour le leader du PASTEF de rassurer qu’après le marathon budgétaire, les députés vont travailler sur la question du foncier et mettre le dossier sur la table du Président de l’Assemblée nationale. «Vous avez vu ce qui s’est passé à Sébikotane, à Ndingler avec 5 000 hectares données aux Indiens», a-t-il dit en soulignant que les conflits fonciers constituent des problèmes majeurs à Mbour et ses environs. «Dans tout le département de Mbour le problème de terres est soulevé, car les terres ont été données à des étrangers. Si nous ne nous battons pas, nous risquons de tout perdre et nous serons alors des étrangers chez nous», a dénoncé M. Sonko. Il a relevé pour déplorer les scandales fonciers à Ndengler, puis Daga Kholpa, Sébikotane, Fadial, etc.».
Des situations qui ont fait dire au leader de PASTEF : «nos dirigeants actuels quand ils parlent de souveraineté il ne s’adressent pas à nous. Tant que ce régime est là, il ne va travailler que pour les étrangers. Il ne se soucie pas de nous, de nos problèmes. Leur préoccupation, c’est les étrangers », a prévenu Ousmane Sonko qui a annoncé qu’«après le marathon budgétaire, nous allons travailler avec les députés sur les questions du foncier. Nous allons mettre sur la table du Président de l’Assemblée les dossiers concernant le foncier. Je préviens les bailleurs et leur recommandent de ne pas injecter leur argent dans le foncier, parce que, si nous sommes (élus) en 2024, nous allons rendre tous les terrains aux propriétaires», a-t-il soutenu avant d’inviter les jeunes à aller s’inscrire massivement sur les listes. Parce que, selon lui, «c’est ça le premier combat. Si nous ratons le prochain rendez-vous électoral, nous pleurerons sur nos terres. L’occident qui faisait rêver les jeunes a atteint ses limites. Et pour se relancer, il faut qu’elle nous domine à nouveau. Et nous resterons alors pauvres. Ils n’ont plus de terres pour cultiver, ils veulent récupérer les nôtres».«Les occidentaux ont juste changé de méthode, mais la domination est toujours là», dénonce-t-il à DiassPour lui, «le premier levier d’un pays, c’est son économie. Alors qu’au Sénégal 84% de l’économie est détenue par des étrangers. Ils ont juste changé de méthode mais la domination est toujours là», a dit Ousmane Sonko .