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ACHAT D’ARMES A 45 MILLIARDS : Le Forum civil réclame la lumière à Macky, ADD et AKS

L’affaire de contrat d’achat d’armes de gré à gré d’un montant de 45 milliards de FCFA impliquant Monsieur Abdou Karim Sall, Monsieur Abdoulaye Daouda Diallo et des acteurs cités dans des ventes illicites d’armes, préoccupe le Forum civil. Ainsi, Birahim Seck et Cie se sont fendus d’un communiqué hier, pour réclamer toute la lumière sur cette affaire, qui pour eux, enfonce davantage le pays dans la mal gouvernance et la non transparence.

«Dans sa livraison du 26 octobre 2022, la presse sénégalaise (Libération, Les Echos et impact.sn) a repris une enquête de l’OCCRP sur un contrat d’armement d’un montant de 45 milliards de FCFA impliquant le Ministère chargé de l’environnement et le Ministère des Finances et du Budget dirigés respectivement, au moment des faits, par Monsieur Abdou Karim Sall et Monsieur Abdoulaye Daouda Diallo», rappellent Birahim Seck et Cie. Poursuivant ils affirment que «vu la gravité extrême des faits soulevés, le Forum Civil estime, que le Gouvernement du Sénégal ne saurait garder le silence car, ils concernent la gestion problématique de l’argent du contribuable en relation avec des acteurs cités dans des activités de ventes illicites d’armes, sources de criminalité transfrontalière». Pour le Forum Civil, «il n’est pas acceptable que le Sénégal, au vu de sa stature et de son image internationale, soit cité dans ce type de relations contractuelles impliquant ses plus hautes autorités, sans apporter des explications claires et exhaustives». Dès lors, l’organisation «invite le Chef de l’Etat à demander au ministre Abdoulaye Daouda Diallo de s’expliquer sur le contrat de 45 milliards en question (et) Abdou Karim Sall, ancien ministre en charge de l’Environnement d’éclairer les Sénégalais sur la teneur du contrat incriminé», mais aussi de «faire le point sur l’existence des armes achetées, sur la base du principe de la continuité du service public». Mieux, Birahim Seck et Cie demandent au procureur de la République de «s’auto-saisir de cette affaire qui pourrait affecter gravement l’image du pays, sur en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux de financement du terrorisme». En outre, le Forum civil souligne qu’il «n’a cessé d’alerter sur les agressions répétitives» que subit la règlementation des marchés publics. «Le principe de transparence est foulé au pied au profit d’une opacité résultant de la destruction du système de régulation des marchés publics. Ce qui a pour conséquence gravissime la sécrétion calamiteuse de formes de contractualisation douteuses et dangereuses préjudiciables à la bonne image traditionnelle du Sénégal sur la scène internationale», soutient la structure. Qui s’insurge aussi contre la domiciliation de l’Autorité de Régulation des marchés publics (ARMP) à la Présidence de la République. Ce qui, soutient-il, «constitue un signal fort de  valorisation de la mauvaise gouvernance dans le système des marchés publics au Sénégal». «Il s’y ajoute  l’absence de légalité et de légitimité du Directeur Général de l’ARMP-ARCOP qui a fini son mandat depuis 2017. Tout ceci génère une situation quasi-générale de mépris des règles de transparence dans le système des marchés publics au Sénégal», conclut le Forum Civil, section Sénégalaise de Transparency international.

L’info