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affaibli sur le champ de bataille ukrainien, Poutine brandit la menace nucléaire

C’est une « escalade majeure et dangereuse » du conflit après 7 mois de guerre en Ukraine, s’inquiète l’ensemble la presse internationale. « La volonté d’annexion des terres ukrainiennes via des référendums fallacieux marque le dernier coup de dé du président russe », commente le Washington Post qui explique « qu’après avoir été humilié sur le champ de bataille Poutine espère que cette annexion pourrait entraver les avancées ukrainiennes et surtout obliger les gouvernements occidentaux à revoir leur calculs ». Le tout « sous la menace d’un recours à l’arme nucléaire », et avec l’annonce également de la « mobilisation des 300 000 réservistes du pays », un discours belliqueux, souligne le Wall Street Journal « qui indique clairement que la Russie est incapable de contrer l’Ukraine et l’Occident qui fait bloc derrière Kiev face à l’invasion russe ». Cela montre à quel point « Poutine est affaibli », analyse également le New York Times qui voit dans ces menaces « la tentative du président russe de réaffirmer son autorité sur une guerre de plus en plus chaotique qui a sapé son leadership sur le plan international mais également national ». Poutine donne ainsi des gages « à ceux qui à Moscou sont partisans d’une ligne dure dans le conflit, et qui réclament une guerre totale », note le quotidien américain.

Un « chantage nucléaire » pour contraindre les Occidentaux à faire marche arrière

C’est le pari « atomique » de Poutine, explique le Times, « s’emparer de territoires ukrainiens, les déclarer territoires russes » pour justifier ensuite « l’utilisation d’armes nucléaires pour défendre l’intégrité du territoire russe ». « C’est un chantage naïf et le signe que la Russie est bel et bien en train de perdre la guerre », estime Kiev, rapporte encore le Times qui souligne que ces menaces, et notamment celles d’annexion des territoires ukrainiens ont d’ores et déjà été « rejetées par les dirigeants occidentaux » réunis à New York en pleine Assemblée générale des Nations unies. Poutine sait « que l’utilisation de l’arme nucléaire franchirait une ligne rouge très claire », explique le Washington Post, cela déclencherait « une riposte immédiate de l’Otan ». Le président Biden a été très clair le week-end dernier, souligne encore le Post; « Ne faites pas ça » a t-il martelé à l’intention de Vladimir Poutine, mettant en garde le président russe contre une action qui « changerait le visage de la guerre comme jamais depuis la Seconde Guerre mondiale ».  Et déjà, certains pays européens comme l’Estonie appellent « en cas d’annexion des territoires ukrainiens » à accélérer les livraisons d’armes lourdes à Kiev, rapporte de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Le voyage de députés allemands pro-Poutine dans le Donbass crée le scandale 

Cinq députés de l’AfD, le parti d’extrême droite allemand qui a travaillé « à sa réputation de 5e colonne de Moscou avant même l’invasion de l’Ukraine », fustige le Suddeutsche Zeitung qui dénonce « un véritable scandale », à l’instar du Tageszeitung qui de son côté qualifie « de particulièrement perfide » à la lumière des récents rapports sur les charniers découverts à Izioum, le fait que le parti ait choisi de décrire sa visite dans le Donbass « comme étant un voyage de recherche humanitaire ». Vives protestations de l’ambassade ukrainienne à Berlin, rapporte Die Welt, l’ambassadeur accusant les députés « de soutenir ainsi la guerre d’anéantissement de la Russie ». Ce voyage « s’inscrit sans aucun doute dans une opération de propagande » de la Russie qui utilise l’AfD afin de « discréditer l’Ukraine et stopper les aides militaires », assure encore le Suddeutsche Zeitung. Aux dernières nouvelles, précise Die Welt, les cinq députés déjà en Russie « auraient décidé de ne pas poursuivre leur voyage dans le Donbass ».

Une possible affaire de tricherie secoue le monde des échecs

 « Tricherie ou chasse aux sorcières ? » s’interroge le Suddeutsche Zeitung qui rapporte que le nouveau geste d’humeur de l’actuel champion du monde, Magnus Carlsen, crée le scandale dans le monde des échecs. Car le Norvégien s’est pour la 2e fois, lundi dernier, retiré d’une partie « après avoir joué seulement un pion », du quasi jamais vu à ce niveau de compétition explique le quotidien, « une manière d’accuser de tricherie son jeune adversaire l’Américain Hans Niemann ». Et voilà qui enflamme la planète des joueurs d’échecs professionnels, dit le Wall Street Journal, les « détectives d’internet ont dû passer au peigne fin tous les jeux de Niemann pour trouver des signes suspects, en vain ». « Le roi Carlsen se voit donc sommé de s’expliquer », souligne le Suddeutsche Zeitung qui raille le comportement autoritaire du champion qui « abuse de son pouvoir » et jette ainsi l’opprobre sur le jeu d’échecs.

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